La décharge de Boulimat rouverte officieusement fait l'objet de blocage, le TAJ qui interpelle les parties concernées pour trouver une solution à la collecte des ordures à Béjaïa, ce sont là les deux éléments nouveaux qu'a connus cette semaine le dossier de la collecte des ordures ménagères à Béjaïa, en crise depuis plus d'un mois à la faveur de la fermeture du CET de Sidi Bouderham par les villageois de Hellil dans la commune d'Oued Ghir. Depuis le déplacement de la commission ministérielle qui a constaté les irrégularités dans le fonctionnement réglementaire du CET avec toutefois la promesse d'équiper la structure pour sa mise à niveau, la crise s'accentue. La solution provisoire dégagée par la commune de Béjaïa pour déverser ses ordures butent sur une autre opposition faisant craindre le risque à la veille du mois sacré et de la saison estivale. «La situation n'est plus supportable», c'est en ces termes que le parti d'Amar Ghoul a qualifié la situation de la collecte des ordures ménagères au niveau de la ville de Béjaïa et ses environs dans un communiqué rendu public hier par son bureau de wilaya de Béjaïa. Un communiqué qui n'a de valeur que celle d'interpeller les différentes parties concernées pour trouver une solution rapide, d'autant plus que le mois sacré et la saison estivale pointent du nez avec tout ce qu'ils entraînent comme augmentation des déchets ménagers au moment même où les deux réceptacles principaux sont fermés par des contestations citoyennes. En effet, le centre d'enfouissement technique de Sidi Bouderham est fermé depuis deux mois alors que la réouverture officieuse de la décharge de Boulimat est de nouveau soumise à la contestation. Conscient de la gravité de la situation, le bureau de wilaya du TAJ demande à toutes les parties concernées par ce problème (administrations, assemblées élues et associations) de mettre de côté leurs différends politiques et concentrer leurs efforts sur la problématique et trouver des solutions indiquées pour éviter à la ville de Béjaïa une situation catastrophique». Ouvert, il ya huit mois par l'actuel wali, le centre d'enfouissement de Sidi Bouderham, propriété de la commune de Béjaïa a vite fait de montrer ses limites. Mauvaises odeurs, fumées, lixiviat sont autant de facteurs qui ont poussé les habitants de Oued Ghir à exiger la fermeture pure et simple du site. En attendant, la réalisation de la station de traitement lixiviat et l'autre station de traitement des déchets prises en charge par l'Agence nationale des déchets, l'installation de pompes et de turbines pour le traitement provisoire des liquides et le dispositif de traitement des mauvaises odeurs, le site demeure fermé et les ordures ménagères de la commune de Béjaïa ne trouvent plus preneur.