Le marché algérien des assurances compte huit sociétés d'assurance des personnes, mais il se pourrait que d'autres compagnies puissent voir le jour. De nombreuses sociétés d'assurances et des banques comptent créer des filiales d'assurance des personnes. On peut compter parmi elles la Trust Bank et Baraka Bank ainsi que Salama Assurances qui ont toutes des capitaux arabes depuis leur constitution et qui veulent créer des compagnies activant sur le marché du takaful assimilé à la mutuelle. Il existe déjà deux mutuelles: Cnma pour l'agriculture et Maatec pour l'enseignement. Les futures compagnies auront à se placer devant d'autres qui ont déjà une notoriété et une reconnaissance de leurs clients qui leur font confiance pour le travail qui est fait à la fois par leurs directions générales, leurs centres régionaux et leurs agences. Leurs dirigeants se fixent des objectifs ambitieux et des rendez-vous pour leurs employés afin de leur expliquer les enjeux stratégiques qu'elles jugent importants pour la vie des entreprises. Elles tentent aussi d'inculquer une véritable culture d'entreprise pour renforcer les liens professionnels. Néanmoins, la conjoncture économique actuelle que traverse le pays avec la crise économique ne facilite pas la tâche des assureurs qui sont incités à redoubler d'efforts pour atteindre leurs objectifs. Les compagnies évoluent dans un marché concurrentiel. La concurrence est agressive car chacun essaie de prendre les parts de marché de l'autre. Les compagnies doivent apporter de nouvelles réalisations afin d'appliquer leurs plans d'action qu'elles qualifient de «très ambitieux». En 2015, il y a eu croissance du chiffre d'affaires du secteur, mais certaines compagnies se plaignent d'avoir perdu des parts de marché. Pour inverser la tendance, elles tentent alors de créer des centres régionaux et de peaufiner leurs réseaux dès cette année pour être présentes partout comme à l'est par exemple, à Annaba et Constantine, au centre comme à Blida et Tizi Ouzou et même au Sud pour viser les bassins de souscription. L'extension d'agences directes avec l'ouverture de nouvelles structures est alors un enjeu de taille pour atteindre un chiffre d'affaires important en 2016 et réaliser les plans stratégiques tracés pour les années à venir. Les plus anciennes comme les filiales de la Caat, de la Caar et de SAA font déjà le point sur des années d'existence pour renforcer leurs points forts et corriger leurs insuffisances. Ce sont là les quelques défis à venir auxquels s'ajoute un portefeuille vulnérable pour certaines car si un grand client les quitte, elles seront en difficulté. Le but est de développer le chiffre d'affaires sur des branches où il y a une grande marge comme l'assurance individuelle accident et l'assurance voyage. Les compagnies font des efforts pour aménager leurs tarifs et leurs produits pour se renforcer sur ces segments dès 2016. Car il y a de la concurrence comme sur la branche assistance voyage où même la filiale de la Cnma tente de se placer. Certaines compagnies ont perdu plus de 20% de leur chiffre d'affaires dans ce segment en 2015. Le marché algérien des assurances compte 24 compagnies d'assurance et de réassurance: quatre assureurs publics non spécialisés (Caar, SAA, Caat, Cash), deux publics spécialisés (Cagex et Cgci), un réassureur public (CCR), deux mutuelles (Cnma, Maatec) et des assureurs à capitaux privés (Ciar, 2A, Trust, Gam, Salama, et Alliance Assurance).