img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160528-05.jpg" alt=""Ce sera encore un film d'action algérien!"" / Nous l'avons rencontré pendant les premiers jours du festival de Cannes, où il est venu faire la promotion de son nouveau film «Algérie pour toujours II. Protocole 33». Le producteur/ comédien qui ne chôme pas, n'a pas de temps à perdre à Cannes avec le bling bling. Il ne faut pas se fier aux apparences, son temps c'est vraiment de l'argent. En homme d'affaires aguerri, il vous parle de ses projets, qui s'apparentent presque à une utopie en Algérie avec conviction et réalisme. Le beau gosse bien éclairé met ses rêves à l'épreuve et passe à l'étrier. On verra ce que va donner son prochain film. En attendant, c'est maintenant que tout se passe. Petit aperçu sur ce film, lors d'une interview réalisée au Pavillon national, point de chute de tous les Algériens, mais pas que... L'Expression: Vous venez à Cannes pour promouvoir votre nouveau long métrage, après le succès «Algérie pour toujours I», vous entamez la préparation du second film. Vous êtes en plein tournage. Un mot sur cette nouvelle production... Zakaria Ramdane: Le film s'appelle «Algérie pour toujours II. Protocole 33». Mais ce n'est pas la suite. Cela n'a rien à voir avec le premier film. C'est un film d'action pour les jeunes. Le budget sera plus conséquent que le premier. Les sources de financement sont ce que j'ai gagné sur le premier film, en plus des sponsors. Je n'ai pas gagné beaucoup. J'essaye de rentabiliser, mais cela prend des années pour rentabiliser un film. Le premier film on l'a vendu à une quarantaine de pays, en VOD en DVD. Il est sorti en plusieurs langues, en russe, japonais, même en turc. Nous on achète souvent des films turcs. C'est la première fois que les Turcs achètent un film algérien. Il a été vendu à la télé turque. Le distributeur de chaque pays l'adapte à ses besoins. Le pitch du film? On est toujours dans l'action à la bad boy américaine. C'est un film patriotique toujours, avec une certaine ligne éditoriale. Genre montrer de belles choses de l'Algérie, que les services algériens sont les meilleurs et les plus forts comme font les films américains. Avec beaucoup d'humour et d'action. Cette fois, on va essayer d'améliorer le scénario car sur le premier on a été critiques. On a mis l'action au-devant sur le premier. Pour le deuxième on a misé sur le scénario. On n'arrête pas de l'affiner, chaque jour pour qu'il soit crédible. C'est une coréalisation avec Jean-Baptiste Jay. Chakib Taleb, pour sa part, est un jeune scénariste et cinéaste algérien qui vit à Paris, c'est lui qui a écrit l'histoire. Après Mike Tyson, pourquoi Jean-Claude Van Damme cette fois? C'est simple, c'est une légende dans les arts martiaux. On a grandi avec. C'est parmi les piliers dans les films d'action. On l'a contacté. Ça a pris beaucoup de temps. Il fallait passer chez l'agent, négocier avec lui. C'est très difficile de convaincre de venir tourner en Algérie car on a une très mauvaise image dans les médias avec tout ce qui se passe dans le monde. Mais on a réussi à le faire venir tourner en Algérie. Moi je lui avais proposé de faire une apparition car ça coûte des millions de dollars pour ce genre de comédiens. On voulait l'avoir plus pour la communication, pour essayer de vendre le film à l'international. En fait, après l'entretien avec Van Damme à Paris, on lui a proposé de venir tourner pendant quatre jours. Il a refusé, il nous a dit je viens, mais à condition de camper un rôle important et consistant, soit sur tout le film. Il nous a dit qu'il aime beaucoup l'Algérie et qu'il voudrait venir investir dans le cinéma. Faire des multiplexes et faire plus. Parlez-nous de ce projet de multiplexe? On commence les travaux de construction en juillet, le dépôt de la première pierre se fera à Oran. Le multiplexe sera un immeuble de 13 étages. Il y aura une école de cinéma, des bureaux pour la post-production, une salle de sport de fitness. Ce sera un grand multiplexe. Il va investir avec son nom. C'est grâce à ça qu'on aura des clients. Ce sera la salle de sport Jean-Claude Van Damme. Comment comptez-vous gérer l'école de cinéma? On a des contacts. On va ramener des producteurs de France, des scénaristes. On va essayer d'avancer petit à petit et on verra ce que cela va donner. Les plans sont prêts. Où comptez-vous tourner cette fois? A la base, le concept de mes films est de vendre la belle image de mon pays donc je vais essayer, spécialement de tourner au désert, faire des vues aériennes, aussi à Alger, faire une très belle carte postale d'Alger, on tourne à Oran, un peu à Dubaï pour donner au projet un cachet international. On va aller aussi à Paris. Le tournage prendra du temps car il y aura beaucoup d'effets spéciaux et d'action. ça prendra le temps qu'il faudra. Car c'est compliqué avec la bureaucratie algérienne. Pour avoir les autorisations. Sur le premier film, l'Algérie ne vous avait pas soutenu financièrement et sur celui-là? Sur le premier film c'est normal qu'on ne m'avait pas soutenu car on ne me connaissait pas. Je suis tombé de nulle part. Maintenant, nous avons fait nos preuves. Le film a été vendu un peu partout dans le monde. Il a bien marché. Automatiquement, cette année le ministère de la Culture va suivre. On a déposé le scénario c'est en cours. Nous avons la télé algérienne comme partenaire. L'Entv produit le film avec nous. Nous avons aussi le ministère de la Jeunesse et des Sports qui soutient le film et plein d'organismes et de sponsors. Ils nous font confiance pour cette fois -ci. On a plus de facilités de trouver des fonds. Il y a une certaine visibilité. Ma société a une certaine crédibilité. Maintenant j'ai plus de facilité à trouver les financements. Ce qui est le plus compliqué, ce sont les autorisations car on a beaucoup d'endroits où c'est difficile de tourner. Qu'en est-il du reste du casting? Jean-Claude Van Damme ne sera pas qu'un guest cette fois mais jouera dans tout le film. Le reste des comédiens sera constitué d'Algériens. On va essayer de dénicher de nouveaux talents. Il y aura beaucoup de cascades. On a répété les scènes de cascades il y a un mois, avec de grands cascadeurs dont le fils de René Julien, un grand cascadeur. On va aussi faire sauter environ 30 voitures. Ce sera une grosse poursuite, des tirs partout, vraiment à l'américaine. Un gros truc hollywoodien, mais un film algérien.