Les travailleurs vont encore perdre face à la montée des impérialismes. Le monde se dirige vers une situation de chaos. Les travailleurs sont au bord de l'explosion et de la révolte. Les acquis de ces derniers arrachés au prix de longues et dures luttes sont en train de se remettre en cause un peu partout dans le monde par les impérialistes. Parce que les enjeux sont maintenant communs pour tous les travailleurs à travers le monde, la mobilisation doit être collective. Voici l'état des lieux qui a été établi hier à l'unanimité par les participants à la 6e réunion de la Coordination de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples, lors de la séance de clôture des travaux de cette réunion, tenue pour rappel, pendant deux jours(hier et avant-hier) au siège du Parti des travailleurs (PT) à Alger. Intervenant à tour de rôle pour parler de la situation des travailleurs et de la situation politique prévalant dans leurs pays respectifs, Patrick Hébert, membre du Parti socialiste des travailleurs (PST), a dit que les grèves incommensurables que mènent les travailleurs et que connaît ces jours-ci la France, ont pour raison le rejet du nouveau Code du travail que le gouvernement vient d'adopter. Selon Patrick Hébert, ce code a été voté pour remettre en cause les droits des travailleurs et la création des syndicats. Et d'ajouter que «le nouveau code en question a été élaboré par les impérialistes siégeant à l'intérieur du Conseil de l'Union européenne. Le gouvernement français n'a fait que traduire les textes».Les travailleurs français et même les universitaires et les lycéens, fera savoir par ailleurs, le membre du PST sont déterminés à lutter contre ce code et la grève générale prévue pour le 4 juin prochain s'inscrira dans cette logique. Lui succédant à la tribune, Julio Turra, le secrétaire adjoint de la Centrale syndicale brésilienne, dira que les oligarques qui ont réussi à actionner un coup d'Etat contre la présidente Dilma, vont bientôt venir à bout des droits des travailleurs. Ces derniers ne tarderont pas à se révolter, a-t-il ajouté. De leur côté, Tetevi Gbikbi et Lapitre Jucelyne, représentants respectivement des travailleurs au Togo et en Guadeloupe, ont mis l'accent sur l'esclavagisme que subissent au quotidien les travailleurs de la part des employeurs impérialistes et oligarques qui bénéficient de la protection des pouvoirs en place. En Guadeloupe, l'une des dernières colonies françaises en Afrique, en plus de l'exploitation abusive des droits des travailleurs, le droit au travail est complètement inexistant, fera observer par ailleurs Jucelyne. «55% de jeunes dont l'âge varie entre 18- 25 ans, n'ont jamais travaillé un jour de leur vie.Les salaires des travailleurs ne connaissent jamais d'augmentation», a-t-il encore indiqué. Dans le département Azania, une région rebelle, sous le protectorat du gouvernement de l'Afrique du Sud, les conditions intenables du travail et sa rareté sont en train de faire immigrer, souligne Lybah Mabassa représentant syndical des travailleurs dans ce département, des centaines de milliers de personnes en âge de travailler vers d'autres pays africains «certaines tribus se sont presque vidées de leurs habitants»,a -t-il tenu à préciser. Pour sa part, Salah Salah, représentant de la Palestine, a préféré parler de la souffrance des Palestiniens pour qui le droit au travail, faute de stabilité, est encore prématuré d'en parler. Salah Salah a focalisé par contre son intervention sur les multiples initiatives visant à trouver une solution politique pour la situation en Palestine, en indiquant que les initiatives prises par la France, celle de l'Egypte et de l'Arabie saoudite et le Qatar et la Turquie, sont toutes malsaines et cachent toutes des arrière-pensées. L'autorité palestinienne est en train, contrairement aux jeunes Palestiniens qui se démarquent et rejettent ces projets, fera remarquer Salah Salah, de tomber dans ce piège. L'indépendance, selon les jeunes Palestiniens, s'arrache et ne se donne pas, a conclu le conférencier. Notons enfin que la 6e réunion de la coordination de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples, a été sanctionnée par de nombreuses conclusions et recommandations, entre autres, l'organisation de la 7e réunion de la Coordination à Paris en septembre prochain, l'organisation du 9e congrès de la Coordination à Alger, l'organisation d'une grève grandiose dans les mois prochains à Genève en Suisse, à l'occasion de l'organisation par l'OIT d'une conférence mondiale, défendre les acquis des travailleurs partout dans le monde, défendre la souveraineté, dénoncer les pratiques impérialistes et les agissements des oligarques.