Boulemdais et ses camarades ont raté leur saison Dès le lendemain de la fin du championnat Mobilis de Ligue 1, le club phare de la ville des Ponts, en l'occurrence l'antique Cirta, fait face à une situation d'ordre interne des plus floues. A l'instar de beaucoup de clubs de l'élite, le CS Constantine est à son tour au coeur d'un très inquiétant problème relatif à sa dernière gestion en date, et qui ferait ressortir au grand jour, une très importante dette chiffrée à hauteur de plus de 100 milliards de centimes. Le Doyen de l'Est qui a de nouveau comme patron l'ENTP, a pour rappel, consommé à sa tête au cours de la saison 2015-2016, pas moins de cinq directions. Les nouveaux patrons des Sanafir ayant pris le soin de diligenter à partir d'Alger, une commission de contrôle de toute la comptabilité du CS Constantine, serait finalement rentré en catimini sur la capitale, sans avoir pu achever sa mission. Pis encore, lors de l'assemblée qui s'est tenue avant-hier au siège du ténor constantinois, les évènements auraient pris une tournure lamentable entre certains membres de ladite AG et le directeur financier du CSC, en l'occurrence Hakim Daba. Le gestionnaire en question aurait déclaré aux médias avoir été agressé physiquement par des personnes, tandis que ces dernières se seraient défendues d'avoir porté atteinte à l'intégrité physique du financier sus-cité, et qu'elles s'étaient tout simplement emportées contre lui sous le coup de la colère. Une triste et très déplorable situation d'après-saison marquée aussi par une demande d'enquête exigée par les membres du CSA/CS Constantine, qui demandent désormais que toute la lumière soit faite autour des 100 milliards de dettes accumulées par les précédentes directions du club. Pour corser le tout, l'actuel propriétaire de l'immeuble où se situe actuellement le siège des Sanafir, aurait sommé les responsables du CSC de libérer les lieux au plus vite, par crainte de voir sa crédibilité mise en cause. Devant une telle déconfiture totale, sur le plan du volet sportif, le futur du Doyen de l'Est reste désormais complètement tributaire des très prochains évènements à venir, via notamment la direction de la nouvelle entreprise qui va devoir clarifier toutes ces dettes «injustifiées», et visiblement accumulées par d'anciens responsables du CSC. Il est clair que l'ancestral club constantinois a finalement payé cash l'instabilité devenue chronique à sa tête, et qui a grandement contribué au plan des résultats enregistrés au cours de l'exercice sportif 2015-2016. Il est aussi utile de rappeler que contrairement aux précédentes saisons, le CS Constantine a longtemps figuré aux portes de la zone des potentiels relégables. Et dire que les Sanafir avaient pris possession du poste de leader de la Ligue 1, après deux journées, marquées pour rappel, par un premier succès à Tizi Ouzou aux dépens de la JS Kabylie (1-0), suivi d'une victoire à Hamlaoui contre le MC Oran (2-1). Dès le mois d'août 2015, le CS Constantine donnait vraiment l'impression que sous la houlette du coach de l'époque, en l'occurrence Hubert Velud, les Sanafir étaient de nouveau bien partis pour jouer les premiers rôles, et surtout occuper une place de choix sur le podium final. Mais au plus grand dam des milliers de supporters, les incessants déboires accumulés à la tête d'une direction qui aura subi trop de changements à sa tête, ont fini par influer sérieusement sur les performances de la populaire et prestigieuse formation constantinoise. Selon Mounir Zeghdoud, son club de coeur a été victime de ses propres dirigeants, qui ont tout simplement «cassé» la dynamique de ce grand club de l'Est. Ainsi, le CS Constantine subit comme la plupart des autres ténors de l'élite, les aléas d'ordre extra sportif, devenus légion au sein de notre football national. On croit pouvoir construire au départ sur des bases saines et solides mais l'on finit toujours par détruire un projet sans lendemains, pour des raisons d'ordre personnel, au détriment de l'intérêt du club. L'exemple du CS Constantine, en est la preuve irréfutable aujourd'hui.