L'UGTA veut que soit accélérée la finalisation du nouveau projet de statut de la Fonction publique. Le secrétariat national de la centrale syndicale a, en effet, exigé hier sa promulgation dans les plus brefs délais. « Nous allons intervenir auprès de qui de droit pour que ce dossier soit étudié au plus vite pour qu'il soit appliqué », a déclaré Abdelkader Malki, chargé des relations publiques à l'UGTA, à l'issue de la réunion dudit secrétariat, tenue le même jour au Palais du peuple, à Alger. Le projet de texte de la Fonction publique a, rappelle-t-on, été remis à la chefferie du gouvernement, il y a quelques mois. Mais aucune explication n'a été donnée, jusque-là, quant au retard accumulé dans sa promulgation. Considéré comme l'une de ses revendications primordiales, l'UGTA veut voir ce projet promulgué rapidement pour pouvoir améliorer la situation des travailleurs. « Le souhait de l'UGTA est que ce statut soit très prochainement promulgué pour lancer les négociations dans les différents secteurs et rémunérer les travailleurs en fonction de ce qu'ils méritent », a soutenu, de son côté, Salah Djenouhat, chargé de l'organique à l'UGTA. Cela étant, la question des salaires impayés a été également évoquée au cours de cette réunion du SN où il était question d'évaluer la situation économique et sociale du pays et de préparer le 50e anniversaire de la création de l'UGTA. Plus de 30 000 travailleurs ne sont pas payés depuis plusieurs mois. Mais la commission technique installée lors de la dernière tripartite et chargée de plancher sur ce point s'était réunie trois fois sans pour autant fournir un quelconque résultat. « Nous pensons aboutir très prochainement au règlement de cette doléance », promet M. Malki. Devant se tenir en septembre dernier pour rendre public le contenu du pacte économique et social, la tripartite a été à chaque fois renvoyée aux calendes grecques. A l'UGTA, on évoque un problème de calendrier. « Il n'y a pas d'obstacle, la décision de la date de la tripartite relève du chef du gouvernement, du SG de l'UGTA et des organisations patronales », selon M. Djenouhat. Pour arrêter sa date, le SN a chargé le même jour le SG de la centrale syndicale de prendre langue avec les parties concernées, notamment le chef du gouvernement et le patronat. Quant à la date du congrès, cette décision a été laissée à la CEN qui devrait être convoquée après la tripartite, selon M. Malki. Intervenant dans la matinée sur les ondes de la Chaîne III, M. Djenouhat s'est refusé à porter un jugement concernant la grève déclenchée par les syndicats autonomes dans le secteur de l'éducation. Il signalera tout de même que l'UGTA n'a pas appelé à la grève. S'exprimant sur les salaires et la situation des fonctionnaires de l'éducation, M. Djenouhat a estimé que l'UGTA a pris en charge et prendra en charge les revendications des fonctionnaires de ce secteur. « Nous avons affiché clairement notre position en ce qui concerne les revendications des enseignants et nous avons toujours, en tant qu'organisation syndicale, annoncé qu'il faut que le fonctionnaire soit bien payé pour qu'il puisse réellement jouer son rôle de puissance publique ou de représentant de l'Etat dans un secteur donné », a-t-il dit. M. Djenouhat lie la situation des enseignants à la promulgation du statut général de la Fonction publique et aux négociations à mener avec le ministère de l'Education nationale. Interrogé à propos du directeur général de la Fonction publique qui avait exclu récemment une augmentation des salaires à court terme, M. Djenouhat soutient que cette doléance ne relève pas des compétences de ce responsable. « C'est la loi cadre du statut général de la Fonction publique qui permet aux différents secteurs en fonction de leurs statuts particuliers de discuter de l'échelle des salaires (...) », a-t-il indiqué.