La filière du miel se développe à pas de géant ces dernières années Une journée de formation a été consacrée hier aux apiculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou au niveau de l'Itmas (Institut technologique des moyens agricoles spécialisés) de Boukhalfa. Les dizaines de producteurs de miel suivaient en fait, selon le président de l'Association des apiculteurs professionnels de Tizi-Ouzou à une formation sur les techniques d'élevage des reines d'abeilles, des méthodes modernes de multiplication des ruchers. Durant toute la journée, des ateliers théoriques et pratiques ont été mis à la disposition des apiculteurs pour apprendre la sélection, le choix des meilleures colonies et leur multiplication par les moyens de l'élevage aux techniques modernes. Selon notre interlocuteur, un autre atelier, le troisième déjà, est prévu les 9 et 10 juillet prochain. Par ailleurs, il est à noter que la filière du miel se développe à pas de géant ces dernières années à travers tout le territoire national. Le travail effectué par l'association des apiculteurs ainsi que les directions locales de l'agriculture est colossal. Un minutieux travail de sensibilisation et de formation est effectué en direction des apiculteurs en vue d'améliorer la production. Jusqu'à présent, les professionnels de la filière font une guerre totale au varroa, insecte ravageur des ruches qui frappe en toute saison. Des formations sont prodiguées de façon cyclique afin d'amener les apiculteurs à affronter ce phénomène. Jusqu'à présent, de l'avis de beaucoup de ces derniers, les batailles remportées sont nombreuses, mais la guerre continue. Ces formations sont toujours les bienvenues, de l'avis des apiculteurs, car l'élevage des abeilles n'est pas uniquement une passion ou un métier. C'est un art noble. L'abeille est belle, noble mais fragile. C'est à elle que tient l'équilibre universel. Cette année qui a vu les espoirs d'une abondante production de miel a été décevante pour les apiculteurs. La production a été réduite de moitié par le surpeuplement des ruches. L'hiver clément et les dernières pluies ont provoqué le surpeuplement des ruches. Ce phénomène conduit à une forte propension a l'essaimage des ruches d'abeilles. Les colonies érigent un grand nombre de cellules royales provoquant une diminution de force pour produire sur les miellées. La fragilité de la ruche explique donc cette propension de l'association à multiplier les formations en direction des apiculteurs. Il est à noter que cette lutte qui est constante vise aussi à développer la filière et l'arrimer aux méthodes universelles et modernes. Le miel algérien est d'une qualité supérieure et raffinée à même de l'installer sur les places marchandes internationales à long terme. Dominés par la production étatsunienne, les marchés internationaux raffolent de produits venus d'autres continents. Le miel de la Californie est talonné par le miel du jujubier produit exclusivement au Yémen. Mais le paradoxe dans cela est que cette variété de miel est produite en grande quantité dans les Hauts-Plateaux et le Sud algérien mais vendue à des prix dérisoires vu sa valeur à l'international. Aussi, il devient évident qu'après ce travail colossal sur la lutte et la formation, les producteurs doivent se mettre à l'exportation. Des laboratoires de certification du produit algérien sont nécessaires ainsi qu'une véritable stratégie de mise sur les circuits marchands internationaux. Enfin, notons que d'autres produits du terroir méritent une prise en charge similaire. Des associations comme celles qui travaillent dans l'apiculture doivent être créées afin de professionnaliser le travail. Rien que pour la semaine passée, la dernière fête de la cerise de Larbaâ Nath Irathen a fait mal au coeur de tous les amoureux de la région. La disparition des producteurs de cerises apparaissait irréversible au vu du nombre de ceux qui y ont participé.