Depuis près d'une semaine, les résidents des cité El Feth et El Amel sont sur le qui-vive. La raison : l'espace vert qui a été squatté il y a six ans pour aménager une coopérative immobilière de plus de cent logements, avec tous les désagréments qui en découlent. Les règlements des associations victimes des agissements de ces constructeurs de l'ombre stipulent pourtant que cet espace reste le poumon du Plateau des Annassers. Mieux, au moment où le gouvernement avertit les prédateurs de la verdure et des terrains fertiles, on pense au béton, au fer rond, aux briques de toutes couleurs et autres produits polluants. Alors que l'APC de Kouba avait dénoncé cette dangereuse entreprise, des visites étranges ont eu lieu depuis peu, juste pour tâter le... terrain. «Rien à faire, dit Brahim ! Il n'y aura aucune autre construction sur ce lieu vert qu'on a massacré. Nous allons replanter des arbres pour permettre à cet environnement de respirer. Quant aux prétendants aux logements, ils n'ont qu'à aller sur la steppe et encore là où le rocher prédomine».