Photo : Amel Par Amel Bouakba La coopérative immobilière El Ihcène connaît de nouveaux rebondissements. Réagissant à l'article paru dans notre édition du 24 janvier 2010 concernant les bénéficiaires de cette coopérative et qui dénoncent de «flagrantes irrégularités», le président de cette structure immobilière, M. Mohamed Kaoula, a tenu à apporter des éclaircissements et un démenti aux propos des contestataires, en rejetant en bloc, documents à l'appui, les dires des bénéficiaires protestataires qui, selon lui, «ne seraient pas fondés». Notre interlocuteur, parle d'emblée de «huit contestataires seulement qui seraient animés, dit-il, d'intérêts personnels» et non de l'ensemble «des soixante-six» ayant bénéficié du projet immobilier, sis à Zouaa de Chéraga. Il a indiqué que les coopérateurs ont payé au grand maximum la somme de 380 millions de centimes et non celle de 500 millions comme avancé : «Je défie quiconque qui dira avoir payé au-delà de 400 millions.» Il précisera que les «huit bénéficiaires» en question protestent car ils n'arrivent pas à «payer la totalité de la somme». M. Kaoula a déclaré que, contrairement aux accusations dont il a fait l'objet, il a facilité la tâche aux bénéficiaires afin de les aider à accéder à leur logement. Et de préciser : «J'ai permis aux coopérateurs d'occuper leur logement sans même payer la totalité de la somme.» S'agissant des assemblées générales, il dira qu'elles sont tenues de façon régulière, la dernière ayant eu lieu en 2008. Et, d'expliquer à ce sujet : la coopérative dispose d'un règlement intérieur, d'un agrément et d'un statut, en nous dévoilant les documents qui s'y rapportent. Aussi, explique-t-il, «le règlement stipule que le coopérateur n'a droit qu'à un seul logement et c'est ce que j'ai tenu à faire dans cette coopérative». C'est cette clause que les coopérateurs n'auraient pas respectée. Pis, certains d'entre eux auraient même voulu revendre leurs logements à un milliard 600 millions de centimes, «chose à laquelle je me suis opposé». S'agissant du projet, il dira qu'il n'a démarré réellement qu'en juillet 2004. «C'est, précise-t-il, à partir de cette date que nous avons commencé à accélérer la cadence des travaux en fonction du paiement des coopérateurs. Au départ, la somme à payer était fixée à 329 millions de centimes et non 180 comme avancé, nous n'avons pas exigé d'apport initial, nous avons essayé d'aider tout le monde», note-t-il. Il affirme avoir livré «les logements achevés à 100%, dotés des commodités nécessaires (gaz, électricité, eau)», soulignant cependant qu'il y a certains appartements qui ont été livrés inachevés sur le plan des revêtements mais cela s'est fait «à la demande de ces coopérateurs qui ont souhaité personnaliser leur logement et qui ont apporté eux-mêmes des aménagements à leurs frais, mais remboursés par la suite». «C'est en fait la différence qui a été remboursée aux coopérateurs», indique-t-il, en exhibant des chèques allant jusqu'à trente millions de centimes. Il détaille que tous ceux qui ont préféré faire à titre individuel des travaux de revêtement, comme la peinture, le carrelage… ont, d'après lui, «été remboursés entre 2007 et 2008». Concernant la route qui dessert la cité, il dira que son aménagement ne relève pas des compétences de la coopérative. Pour ce qui est des anomalies dans la construction dont ont fait état les coopérateurs, il dira que les appartements répondent aux normes d'urbanisation, montrant le rapport de contrôle du CTC. Tous les logements sont «en conformité», «rien n'a été fait à l'aveuglette», il y a eu une «étude de sol au préalable», insiste-t-il. Selon notre interlocuteur, «il n'y a eu aucun problème depuis le lancement du projet en 2002 et jusqu'à la livraison en 2007». «Cela fait trois ans que les logements ont été réceptionnés, pourquoi ne se sont-ils manifestés que maintenant», s'est-il interrogé. Concernant le site de Sebbala, M. Kaoula dira que la situation est en voie d'être réglée pour l'obtention du permis de construire. Il a par ailleurs affiché sa disponibilité à régler à l'amiable le conflit qui l'oppose aux coopérateurs contestataires, qui dit-il, «n'a pas lieu d'être». «Les portes du bureau sont grandes ouvertes», précise-t-il. «Je reste disposé à entrer en contact avec les protestataires pour trouver une issue à ce malentendu.» Et de souligner encore : «Je suis constamment sur chantier et au bureau, je reste ouvert à toutes les doléances, s'il y a quelqu'un de responsable et qui suit le projet de bout en bout, c'est bien moi et pas quelqu'un d'autre», conclut-il.