«Notre objctif est d'organiser un festival...» Ils sont à l'origine de la création cette année du collectif ATM (Algerian techno mouvement). Hicham Salhi est Dj, producteur, directeur artistique et chef de projet événementiel, tandis que Abdelkader Messous est Dj, producteur, label manager et technicien de son. Pour les fans de musique techno, vous les retrouverez souvent devant les manettes de leurs platines lors des soirées privées qu'ils organisent durant l'année à chaque fois dans un endroit différent. Ceci fait partie aussi du concept de mouvement qu'ils ont lancé. Hicham Salhi nous en parle et évoque avec nous ses projets et ambitions... L'Expression: Pourriez-vous nous présenter ce qu'est le between us? Hicham Salhi: Between US est un événement de musique électronique organisé en Algérie par le collectif d'artistes et de passionnés de musique techno «Algerian Techno Movement», le concept between us est une série d'événements qui regroupe un public très éclectique à la recherche de nouvelles sonorités musicales, un public attiré par l'ambiance rythmée et festive que seule la musique électronique peut offrir. La plupart des événements sont financés par les membres du collectif eux-mêmes, leurs réseaux amicaux et musicaux, le but étant en priorité culturel et non lucratif, l'objectif principal est de faire émerger la techno et la musique électronique dans le pays. La musique est jouée par des Dj's locaux passionnés par ce qu'ils font, dont les styles sont très variés, chacun d'eux ayant une identité musicale propre à lui. Le collectif «Algerian Techno Movement» continue à travailler sur des projets des plus originaux, en gardant le même état d'esprit qui est de faire connaître la musique électronique en Algérie. Quels sont vos objectifs? Notre souhait est de faire une soirée chaque mois toujours dans un nouveau lieu (insolite) pour garder le concept de secret location. Et après un certain nombre de soirées, on essaye de finir avec un festival qui sera un rendez- vous annuel pour les amateurs de musique électronique. Ce genre d'événement existe partout dans le monde, sauf en Algérie. On espère bien que l'Etat nous facilitera la tâche en termes d'autorisation des lieux, d'ailleurs pour nos événements d'abord avant le festival, parce qu'on se retrouve à chaque fois à solliciter des hôtels dont le prix de location s'avère très élevé. Pensez-vous qu'il y ait assez de public mature pour la musique électro en Algérie? On parle de musique techno. Effectivement, il existe de nos jours énormément de fans et de passionnés. Internet a en l'occurrence joué un très grand rôle dans cet essor. La culture de la musique électronique devient ainsi de plus en plus accessible, et c'est grâce à Internet aussi que l'on a pu les regrouper et faire la promotion dans nos event's. Néanmoins, nos event's ne sont pas limités à un public professionnel fan de sonorités électroniques. Notre philosophie est la suivante: accueillir des gens ouverts d'esprit et décontractés, animés par le désir de découvrir de nouvelles expériences musicales, et le tout dans une ambiance attrayante et très festive. On sait qu'il existe ce genre d'événement en Tunisie par exemple. C'est à ce genre de festival auquel vous pensez? Peut-être, mais pas forcément les calquer pour autant. C'est vrai que nos voisins tunisiens et marocains nous ont beaucoup motivés, à voir tout ce qu'ils arrivent à réaliser chez eux, ne peut que nous donner confiance, car et c'est très important de le constater, notre pays jouit d'un potentiel hors normes, avec des lieux magnifiques, naturels ou urbains. Cela pourrait à l'avenir nous offrir de belles occasions, afin d'accueillir des artistes internationaux, mais aussi un public de toutes les wilayas d'Algérie, car nous espérons à travers cela créer des performances artistiques dans le but d'initier une sorte de passerelle entre la musique électronique et le riche patrimoine folklorique algérien, au service de la promotion d'une nouvelle image culturelle de la musique électronique, et donner des expériences uniques au public. Nous espérons, néanmoins, avoir accès aux autorisations et aux financements nécessaires pour nos projets.