La sélection nationale est en stage pour préparer le match amical contre le Burkina Faso. Ali Fergani a embrassé la carrière d'entraîneur. Il est même devenu sélectionneur national, mais quelque part, il est resté joueur. Entendez par là qu'il continue à affectionner les dribbles et les mises dans le vent. Cependant, il n'en use plus sur un terrain de football mais dans les salons feutrés des hôtels lorsqu'il est appelé à être confronté aux journalistes. C'est de cette manière qu'il a agi, hier matin, à l'hôtel Hilton au cours de la conférence de presse qu'il a animée à l'occasion du stage de l'équipe nationale qui allait débuter, stage qui sera ponctué mercredi prochain (stade du 5-Juillet à 19h00) d'un match amical contre la sélection du Burkina Faso. Les virevoltes de l'ex-capitaine de l'équipe nationale ont été surtout décelées lorsqu'il en est venu à parler des joueurs sélectionnés et ceux qui n'étaient pas là. Par exemple, pour lui, Benhamou serait moins performant que Gaouaoui et Mezaïr. Il ne l'a pas déclaré ouvertement mais il a fait mention du fait que les deux gardiens qui évoluent dans notre triste championnat sont les deux meilleurs à l'heure actuelle. Exit, donc, Benhamou qui avait été excellent (peut-être le meilleur Algérien) contre le Nigeria, le Rwanda et le Sénégal. Fergani va jusqu'à lui donner le conseil d'aller chercher un autre club plutôt que de rester à faire banquette au Paris SG. Il ne suffit donc pas de sortir de grands matches en équipe nationale pour être reconvoqué. Dans ce domaine là, Fergani innove. Idem pour Tahraoui, qui n'a pas encore prouvé grand-chose et qui, comme Benhamou, ne joue pas souvent. Pour l'entraîneur national, vu la faible qualité de nos attaquants, il fallait lui faire appel. Autre problème posé, celui de la non-sélection de Meniri. «Il reste sur nos tablettes, mais nous ne voulons pas pour l'instant prendre quelqu'un que nous ne connaissons pas», dira, à son sujet, Fergani. Bien, très bien même. Il se trouve cependant que Meniri n'est pas un inconnu puisqu'il a déjà joué en équipe nationale. Par contre, si inconnu il y aurait, c'est bien Madouni. Pour Fergani, ce joueur aurait pu venir mais son cas a été examiné avec retard par la FIFA, ce qui ne lui aurait pas laissé le temps de contacter son club, le Borussia Dortmund. L'inconnu de Fergani n'est peut-être pas le bon. Et puis il y a ceux qui feront défaut pour ce match de mercredi. Comme Akrour qui a fait savoir que son club doit jouer un match en retard de championnat le mardi. Fergani lui a demandé de choisir entre son club et l'équipe nationale. Beloufa fera, lui, défaut pour être mal tombé sur un terrain jusqu'à être victime d'une fracture. Quant à Boutabout, il n'a pas été convoqué pour ses sautes d'humeur qui l'avaient poussé à refuser la sélection pour le dernier match contre le Sénégal. «Il a reconnu ses torts et fait son mea culpa. Il sera de nouveau sélectionnable une autre fois», dira Fergani qui ajoutera que c'est le cas de Ouadah, «un joueur dont nous avons besoin». Mais il n'y a pas eu que les joueurs au menu de cette conférence de presse. Un gros volet a été consacré au problème posé par le manque de terrains. «J'ai visité plusieurs stades et aucun ne m'a satisfait par la qualité de sa pelouse. On nous a parlé de Batna, mais cette ville manque d'infrastructures hôtelières. A Oran, on m'a promis que celle du stade Zabana serait prête à temps pour le match du 27 mars contre le Rwanda. Mais j'attends de voir. En tout cas, à défaut d'autres stades, ce match se jouera au 5-Juillet», annoncera l'entraîneur national. Un entraîneur national qui indiquera avoir pris les meilleurs joueurs et ceux qui sont en forme. «Lors de la seconde mi-temps des matches contre le Rwanda et le Sénégal, on a vu de bonnes choses. Il faut que l'on reste sur cet élan et dans cet état d'esprit. Le joueur du match contre le Rwanda, la manière m'importera peu si l'équipe gagne même sur un score étriqué. Il faut que l'équipe nationale réapprenne à gagner».