Les prescriptions des médecins ne sont pas respectées par les personnes âgées. Les services des urgences médicales des différents hôpitaux d'Alger accueillent quotidiennement, depuis le début du mois de Ramadhan, une moyenne de 200 personnes, dont la plupart sont atteintes de maladies chroniques, notamment le diabète et l'hypertension artérielle sans compter les accidentés de la route. Au CHU Mustapha Pacha, une grande affluence a été constatée au niveau des urgences médicales, notamment de personnes âgées souffrant de maladies chroniques telles que le diabète, les cardiopathies et l'hypertension artérielle, ceci en raison de leur obstination à observer le jeûne et le non-respect des recommandations du médecin. Plusieurs cas de réanimation sont signalés, notamment juste après l'heure de l'iftar. Le chef de service des urgences médicales au CHU Mustapha Pacha (Alger), le Pr. Amine Salmi, a indiqué à la presse que près de 200 cas/jour sont pris en charge au niveau du service, notamment entre l'iftar et 4h du matin. Il a fait savoir que la plupart des patients souffraient de maladies chroniques telles que l'hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiaques auxquelles s'ajoutent, hélas, les accidentés de la route. Le département des urgences médicales doit également prendre en charge les victimes des accidents de la route et de travail, a-t-il ajouté. Ainsi, huit victimes des accidents de la route et trois accidentés de travail ont été admis aux urgences médicales durant la première semaine du Ramadhan, a indiqué le professeur. Ces différents cas sont dus à l'excès de vitesse, pour les accidents de la route, et au manque de vigilance pour les accidents de travail. Par ailleurs, le deuxième pavillon des urgences médicales du CHU Mustapha Pacha a reçu un grand nombre de personnes de différentes tranches d'âge souffrant de problèmes de digestion en raison de l'excès de nourriture. Des cas pouvant être évités par l'adoption d'une bonne hygiène alimentaire, a-t-il estimé. Pour ce qui est des personnes qui insistent pour jeûner en dépit de leur maladie, le professeur Salmi préconise la consultation du médecin traitant pour adapter le traitement aux longues heures de jeûne. L'hôpital Salim Zmirli (El Harrach) accueille pour sa part 160 cas d'urgence quotidiennement, notamment des diabétiques, des hypertendus et des victimes de fractures et de traumatisme. Cet hôpital, de par sa proximité de l'autoroute et des zones industrielles de la capitale, reçoit un grand nombre de victimes de fractures et de traumatisme. La même situation prévaut au niveau des urgences médicales de l'hôpital de Zéralda (ouest d'Alger) où des praticiens ont souligné que la plus grande affluence des patients vers les urgences est relevée quelques heures après la rupture du jeûne, notamment des diabétiques, des hypertendus et des asthmatiques. Le volet des accidents de la route a été témoin d'une moyenne de cinq admissions par jour enregistrée dans cette structure durant les premiers jours du mois sacré.