Le siége de l'APC d'Oran Une mesure exceptionnelle est à prendre dans une situation exceptionnelle marquée par la disette des ressources financières. Là est toute la problématique! C'est le branle-bas de combat. L'Apc d'Oran, se retrouvant dans une situation financière quelque peu délicate, est plus qu'obligée de rentabiliser tous les biens dont la gestion lui appartient. C'est du moins le seul discours qui revient sur les lèvres de la majorité des élus composant cette assemblée s'apprêtant à se tenir incessamment dans le cadre de l'Assemblée communale pour débattre de la question liée au budget complémentaire. Une telle «agitation» est motivée par le rapport accablant établi par la commission des finances relevant de la municipalité, faisant état de l'inaptitude de l'APC quant à régler les mensualités de ses employés durant les quatre prochains mois. Pour cela, un pactole tournant autour de 4 milliards de centimes est mensuellement réservé au versement des mensualités de plus de 8 000 municipaux. A ce titre, la municipalité d'Oran n'aurait rien trouvé de mieux à faire que de dresser un tableau détaillé sur la situation avant de l'expédier au ministère de tutelle ainsi qu'à la wilaya d'Oran sollicitant leur intervention en la soutenant financièrement en vue de débloquer la situation d'asphyxie financière dans laquelle risque de sombrer cette municipalité domiciliant le chef-lieu de la deuxième capitale du pays, Oran -ville. Ce n'est là qu'une mesure exceptionnelle à prendre dans une situation marquée par la disette des ressources financières en attendant que l'APC se penche sur la question dans les tout prochains jours lors de la réunion devant tenir et visant à se focaliser autour des sources financières à dénicher, aussi petites soient-elles. A la faveur de cette réunion tant attendue, les élus locaux s'agitent en accomplissant le travail de sape mené en sourdine dans les coulisses en vue de passer aux «choses sérieuses» en adoptant des mesures et des délibérations «sérieuses» devant permettre à l'APC de passer à l'action dans le cadre de la rentabilisation des espaces et tous les biens lui appartenant. Pour plusieurs élus locaux, le temps urge, tandis que la situation financière actuelle interpelle plus d'un à enrichir les débats dans le cadre d'une politique générale et rigoureuse à adopter dans le cadre du recouvrement de sommes colossales liées à la gestion des espaces de stationnement. Ce n'est pas tout. La prochaine session communale devra se pencher sur la question des impositions fiscales à recouvrer dans le cadre de l'acticité hôtelière. Selon des sources proches de l'APC d'Oran, ces impositions fiscales s'élèvent à quelque deux milliards de centimes. La même réunion abordera une taxe exceptionnelle liée à la circulation des poids lourds devant accéder au centre-ville. En plus des horaires à fixer pour ces camions, leurs chauffeurs seront appelés à casquer. Dans un autre volet, la même municipalité est appelée à prendre d'autres mesures plus ou moins «fâcheuses» en révisant à la hausse les tarifs applicables dans le cadre de la location des locaux commerciaux lui revenant de droit et dont l'exploitation a été cédée à des commerçants éparpillés un peu partout dans plusieurs coins, recoins et marchés de la ville. Le cas du marché de la rue des Aurès (ex-la Bastille) en est un exemple concret. Toutes les APC qui ont eu à gérer la ville d'Oran ont abordé cette problématique, des mesures ont été même décidées. Leur mise en application est, depuis plusieurs années, tributaire des «humeurs» des responsables d'alors. D'autant que les finances ne manquaient pas. Au final, un dossier si épineux est resté enfoui pendant très longtemps dans les fins fonds des tiroirs de bureaux pour autant sans juger utile de le soumettre un jour aux débats, notamment avant que le choc économique ne commence à se profiler à l'horizon. Dans cette course effrénée lancée dans le cadre de l'autofinancement, la prochaine session communale abordera également la question liée à la hausse des tarifications imposables aux demandeurs de permis de construire. Jusque-là, l'APC a recensé près de 400 personnes ayant déposé leurs dossiers qui sont en attente de l'aval des services municipaux en charge de l'urbanisme. Tel que cela a été expliqué par plusieurs élus municipaux, plusieurs autres mesures feront l'objet de débats et d'approbation. Il s'agit entre autres des taxes à payer par des commerçants en contrepartie du nettoiement des rues et trottoirs, des campagnes de dératisation et de démoustication. A titre d'exemple, les taxes devant être réglées par les propriétaires des salles des fêtes avoisinent la coquette somme de 2 milliards. L'APC d'Oran met les bouchées doubles en vue d'aboutir à une telle finalité. Dans l'éventuel cas de la concrétisation d'une telle politique, la ville d'Oran pourra vanter ses mérites en se plaçant en tant que meilleure municipalité financièrement autonome. La mission n'est pas impossible. Elle pourra aboutir à l'accumulation des recettes estimées à 50% devant assister le budget municipal. Investir au niveau communal est amplement explicité par le Code communal accordant le quitus aux maires d'ouvrir des chantiers rentables. A l'instar du reste des 1541 communes algériennes, un tel défi attend donc l'APC d'Oran. Elle n'a d'autre alternative que celle de se lancer. Alors bon vent!