Amar Bellani M. Bellani a rappelé avec «force» la position constante de l'Algérie sur la question du Sahara occidental, qui est celle de la communauté internationale en matière de décolonisation. Prompt et réactif, l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Bellani ne mâche pas ses mots pour défendre les intérêts de l'Algérie et à plus forte raison quand c'est d'une question de décolonisation qu'il s'agit. Alors que le site européen EurActiv a dérapé, M.Bellani a remis les pendules à l'heure. Vendredi dernier, il a rappelé avec «force» la position constante de l'Algérie sur la question du Sahara occidental, qui est celle de la communauté internationale en matière de décolonisation. «Je tiens à souligner avec force que la position de l'Algérie sur la question du Sahara occidental s'identifie au consensus international et à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation», a écrit l'ambassadeur d'Algérie, Amar Bellani, dans une mise au point adressée au site européen d'information EurActiv. Ce dernier a diffusé au moins deux articles pour le moins diffamatoires sur la situation des réfugiés au Sahara occidental. Des «accusations fantaisistes» laissant entendre que l'Algérie n'a d'autre programme que celui de déstabiliser le Maroc. Aussi, M.Bellani a-t-il rappelé que la question sahraouie est pour l'Algérie «une question de principe qui transcende les liens d'amitié historiques, et de parenté sociologique qui unissent les peuples algérien et marocain», rappelant dans sa mise au point que l'Algérie est l'un des rares pays au monde à avoir acquis son indépendance au bout d'une lutte acharnée et de sacrifices immenses et que de ce fait, elle sait de quoi elle parle quand elle évoque l'indépendance d'un autre pays. La question sahraouie est «en cohérence avec son propre cheminement historique», l'Algérie ayant obtenu son indépendance, après une longue guerre de libération, par voie référendaire. L'ambassadeur a souligné également que la responsabilité du Maroc est établie et entière dans «la perpétuation» du conflit, de même que pour les souffrances et frustrations endurées par le peuple du Sahara occidental, privé depuis plus de 40 ans d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. L'ambassade d'Algérie a également dénoncé le témoignage «douteux» de l'eurodéputé français Gilles Pargneaux, dans lequel il critique la position de l'Algérie sur le conflit au Sahara occidental, estimant qu'elle date du temps de la Guerre froide». Il n'est pas exclu que ces propos soient commandés autour d'un tadjin puisque cet eurodéputé connu pour sa proximité avec le Maroc et épouse au XXIe siècle les thèses «expansionnistes et annexionnistes» de ce pays. M.Bellani a invité cet eurodéputé, dont la «crédibilité «est bien connue dans les rangs de l'hémicycle européen, à expliquer le fait qu'aucun Etat au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, même pas ses proches alliés. Au sujet d'un autre article publié par le même site, Amar Bellani a «démenti catégoriquement les allégations» contenues dans l'article faisant état d'une radicalisation croissante en Algérie et dans les camps des réfugiés sahraouis. Argument sans fondement et fallacieux que le Maroc agite pour décrédibiliser le Front Polisario et faire croire à des plans diaboliques fomentés par l'Algérie pour déstabiliser son voisin de l'Ouest.Qualifiant ces accusations de «grotesques et irresponsables», l'ambassade d'Algérie à Bruxelles, a rappelé que pendant que le pays luttait, dans les années 1990, contre les hordes barbares de terroristes sur son territoire, certains de leurs chefs se voyaient accorder facilement un havre au Maroc et en Europe. L'ambassade a mis l'accent, dans ce contexte, sur les efforts accomplis par l'Algérie pour la stabilité de la région en sécurisant son large territoire et ses longues frontières, empêchant ainsi les terroristes de Daesh d'accéder à la région du Maghreb et en Europe. Elle a fait remarquer, à ce titre, que l'Algérie est le pays de la région du Maghreb qui enregistre le moins de départs de «combattants étrangers» vers la Syrie dont le nombre ne dépasse pas la centaine, tout le contraire du Maroc qui a fort à faire avec ses quelques milliers de «foreign fighters». L'Algérie «n'utilise pas les questions de la migration et du terrorisme, cyniquement comme certains, qui espèrent ainsi renforcer leurs capacités de négociations avec l'UE», est-il souligné dans la mise au point.