« Je tiens à souligner avec force que la position de l'Algérie sur la question du Sahara occidental s'identifie au consensus international et à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation », a écrit l'ambassadeur d'Algérie, Amar Belani, dans une mise au point adressée au site européen d'information EurActiv. Exerçant son droit de réponse à ce site qui a publié deux articles contenant des informations « erronées » sur la situation au Sahara occidental et des « accusations fantaisistes » prêtant à l'Algérie l'« intention délibérée de déstabiliser le Maroc », l'ambassade d'Algérie à Bruxelles a souligné que la position algérienne sur la question sahraouie est également « en cohérence avec son propre cheminement historique », l'Algérie ayant obtenu son indépendance, après une longue guerre de libération, par voie référendaire. « Il s'agit donc d'une question de principe qui transcende les liens d'amitié historique, et de parenté sociologique qui unissent les peuples algérien et marocain », est-il souligné dans la mise au point. Rappelant que le Sahara occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, l'ambassade d'Algérie à Bruxelles a souligné que « la responsabilité du Maroc est établie et entière dans la perpétuation » du conflit de même que pour les souffrances et frustrations endurées par le peuple du Sahara occidental, privé depuis plus de 40 ans d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. L'ambassade d'Algérie a dénoncé, en outre, le témoignage « douteux » de l'eurodéputé français Gilles Pargneaux, rapporté dans l'article diffusé par EurActiv, dans lequel il critique la position de l'Algérie sur le conflit au Sahara occidental, estimant qu'« elle date du temps de la guerre froide ». Elle a relevé, à ce titre, que cet eurodéputé connu pour sa proximité avec le Maroc, épouse publiquement les thèses « expansionnistes et annexionnistes » de ce pays. Elle a invité, à ce titre, cet eurodéputé, dont la « crédibilité » est bien connue dans les rangs de l'hémicycle européen, à expliquer le fait qu'aucun Etat au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur la Sahara occidental, même pas ses proches alliés. L'ambassade d'Algérie à Bruxelles a, par ailleurs, « démenti catégoriquement les allégations » contenues dans l'un des articles publiés par ce site européen d'information faisant état d'une radicalisation croissante en Algérie et dans les camps des réfugiés sahraouis. Selon l'ambassade d'Algérie, il s'agit d'un « argument spécieux et sans fondement » que le Maroc agite comme un chiffon pour décrédibiliser le Front Polisario et, dans le même temps, faire croire à des plans diaboliques fomentés par l'Algérie pour déstabiliser son voisin de l'Ouest. Qualifiant ces accusations de « grotesques et d'irresponsables », l'ambassade d'Algérie à Bruxelles a rappelé que pendant que le pays luttait, dans les années 1990, contre les hordes barbares de terroristes sur son territoire, certains de leurs chefs se voyaient accorder facilement un havre au Maroc et en Europe. L'ambassade a mis l'accent, dans ce contexte, sur les efforts accomplis par l'Algérie pour la stabilité de la région en sécurisant son large territoire et ses longues frontières, empêchant ainsi les terroristes de Daech d'accéder à la région du Maghreb et en Europe. Elle a fait remarquer, à ce titre, que l'Algérie est le pays de la région du Maghreb qui enregistre le moins de départs de « combattants étrangers » vers la Syrie dont le nombre ne dépasse pas la centaine, tout le contraire du Maroc qui a fort à faire avec ses quelques milliers de « foreign fighters ». L'Algérie « n'utilise pas les questions de la migration et du terrorisme, cyniquement comme certains, qui espèrent ainsi renforcer leurs capacités de négociations avec l'UE », est-il souligné dans la mise au point.