Vendredi dernier, au niveau de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, une jeune mère de famille a eu à vivre la journée la plus noire de sa vie. Approchée, et encore sous le coup de l'émotion, elle raconte d'une voix encore nouée par l'émotion, l'incident qui a failli lui enlever sa raison de vivre. Ecoutons-la. «Ce vendredi, je cheminais doucement avec mon enfant, un garçonnet d'environ quatre ans, et me dirigeais chez moi, quand soudain, venu de je ne sais où, un homme, ou plutôt une bête à visage humain, a fondu sur mon enfant tel un oiseau de proie, l'enlève devant mes yeux horrifiés et, à vive allure, s'était dirigé vers le bas de la rue allant de la prison à la rue côtoyant le portail arrière de l'université. Devant cette incroyable scène, j'ai immédiatement réagi. Je jette les affaires que j'avais en main et en hurlant au secours, je me lance à la poursuite du bonhomme.» La jeune e tait comme pour reprendre son souffle, et après avoir séché une larme qui perle à ses yeux, poursuit: «Heureusement qu'à mon appel, des jeunes gens, qui étaient là, sont intervenus et, sans doute ayant compris la scène, se sont lancés à la poursuite du ravisseur. L'ayant rattrapé, les jeunes gens commencent par lui enlever mon enfant qui, tout de suite, est accouru pour se réfugier dans mes bras!» La jeune maman, encore sous le choc, affirme que les jeunes gens ont fait tomber à terre le «voyou» et l'ont solidement corrigé. Mais le gaillard plus solide et surtout ayant peur d'être remis à la police, se défend et se tortille si bien qu'il a réussi à s'échapper et à détaler. La jeune femme dira qu'elle n'a pas déposé plainte car, selon elle: «Je suis incapable de décrire le ravisseur et je suis tellement heureuse d'avoir retrouvé mon bébé que le reste importe peu!» Certes, ce genre de fait est, de temps à autre, signalé par la rumeur, mais jusqu'à aujourd'hui, personne n'était en mesure de dire: «Cela est arrivé à mon fils et j'en suis le témoin!» La jeune femme paraît saine d'esprit et ne pas être portée sur les affabulations. Il semble que désormais, les parents sont instruits afin qu'ils ne laissent pas sans surveillance leurs enfants. Evidemment, la chose semble incroyable de se produire au centre-ville ou dans une grande avenue, mais dans cette ruelle et, de surcroît, un vendredi, tout semble possible.