Si le nombre de décès a diminué en zones urbaines, les accidents de la route continuent à faucher de nombreuses vies humaines à l'échelle du territoire national. Les derniers chiffres de la Protection civile, relatifs à la sinistralité routière, font état de neuf personnes tuées et 15 autres blessées dans 11 accidents de la circulation sur 24 heures au niveau national. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Aïn Defla avec deux personnes décédées, suite à une collision entre deux camions, survenus sur l'autoroute Est-Ouest, dans la commune de Tiberkanine, daïra d'El Attaf. Auparavant, la Gendarmerie nationale avait communiqué un bilan faisant état de sept personnes tuées et 36 autres blessées dans 22 accidents de la route pour la seule journée de samedi dernier, et ce dans 19 wilayas du pays. Rappelons en outre qu'au 25 juin dernier, et selon la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) les accidents de la route avaient fait 18 morts et 580 blessés à l'échelle du pays depuis le début du mois de Ramadhan. «Les services de la Sûreté nationale ont enregistré durant la première moitié du mois sacré du Ramadhan 516 accidents de la circulation sur l'ensemble du territoire national, faisant 18 morts et 580 blessés» avait alors indiqué le chargé de la communication à la direction de la sécurité publique relevant de la Dgsn, le commissaire principal Rabah Zouaoui. A en croire les responsables de la Dgsn les accidents et donc le nombre de décès ont sensiblement baissé cette année en milieu urbain. Par rapport à la même période de l'année 2015, le nombre d'accidents a baissé de 13 accidents et celui des blessés de 56 cas, a par exemple relevé M.Zouaoui, qui a estimé que le nombre de décès aura enregistré une baisse qui est de l'ordre de 8%. Rappelons qu'à la veille de ce mois sacré du Ramadhan, un terrible accident a ébranlé la région de Laghouat qui a fait 32 morts et 22 blessés. Les week-ends demeurent particulièrement propices à la survenance de ces drames. Notons que Ahmed Naït El Hocine, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr) a récemment déploré le fait que le facteur humain reste déterminant, en l'occurrence des accidents de la route et nourrit le phénomène d'insécurité routière qui atteint un seuil «insupportable», voire «intolérable» et que les bilans établis périodiquement reflètent une véritable tragédie nationale qui, quotidiennement, se solde par une moyenne de 12 personnes tuées et 160 blessées. «En l'absence d'une étude de référence établissant le lourd tribut payé par la société à cette insécurité routière, l'on ne peut que s'appuyer sur les estimations établies par les instances internationales, notamment celles contenues dans le document relatif au Plan mondial pour la décennie d'action pour la sécurité routière 2011-2020, lequel évalue les conséquences économiques des accidents de la route entre 1% et 3% du PNB de chaque pays», a relevé Naït El Hocine.