Issues des dernières réformes de la révision de la Constitution, les élections législatives et locales vont remodeler le paysage politique. Cap sur les législatives. Les partis n'auront pas à se casser la tête cette année pour trouver un thème à leur université d'été. L'événement s'impose de lui-même. La plupart des partis politiques vont consacrer cette manifestation aux prochaines échéances électorales. L'événement vaut bien la chandelle. Surtout que les législatives de 2017 s'annoncent décisives pour les formations politiques. Issues des dernières réformes de la révision de la Constitution, les élections législatives et locales vont remodeler le paysage politique. Ainsi, la bataille promet d'être plus corsée cette fois-ci. Conscients de ce défi, les partis veulent saisir l'opportunité de l'université d'été pour mobiliser davantage de militants. A moins d'une année du rendez-vous électoral, les partis affûtent leurs armes. Au sein des quartiers généraux, le chantier de l'université d'été mobilise tous les cadres. «Nous allons consacrer l'université d'été aux prochaines échéances», a affirmé Naâmane Laouer, député du MSP. Notre interlocuteur soutient que l'importance de l'événement n'est pas à souligner. Le Mouvement de la société pour la paix compte tenir son université d'été vers la fin du mois en cours. Selon notre interlocuteur, les préparatifs sont à un stade avancé. D'autre partis n'ont pas fixé de date, mais ont lancé les travaux. C'est le cas du Parti des travailleurs justement. «Nous avons entamé la préparation de l'université d'été, mais nous n'avons pas encore tranché la date de la tenue», a affirmé Ramdane Taâzibt qui précise que le thème portera sur les prochaines législatives. Le parti majoritaire n'est pas en reste. «L'université d'été aura lieu probablement vers la fin août au plus tard début septembre», a fait savoir un membre du bureau politique qui soutient que la direction a pris déjà ses dispositions. Le vieux parti de l'opposition ne compte pas rater cet événement. «Nous allons tenir l'université d'été comme chaque année, mais nous n'avons pas encore fixé la date», a indiqué Chafaâ Bouaiche, porte-parole du FFS. D'autres partis comptent reporter cette manifestation après la rentrée sociale. Le parti Tajamoue amal El-Djazair prévoit de tenir son université d'été en octobre. C'est le cas également du Front de la justice et du développement (FJD). Il y a lieu de souligner que les partis n'ont pas attendu l'approche du rendez-vous électoral pour investir le terrain. Leurs leaders sont descendus en force sur le terrain pour se rapprocher des citoyens. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a animé avant le début du mois sacré du Ramadhan trois grands meetings régionaux. Le patron du RND qui s'est conforté lors du dernier congrès a établi tout un programme de sorties pour sillonner les quatre coins du pays. Le président de Talaie El Houriyet, Ali Benflis, dont le parti a achevé sa structuration centrale a déjà amorcé sa restauration locale. Benflis poursuit ses rencontres de proximité à l'intérieur du pays. Idem pour le président du MSP. Le FFS, dont la restructuration locale et régionale tire à sa fin, tiendra prochainement la session ordinaire de son conseil national. Le vieux parti de l'opposition qui a pris part aux législatives de mai 2012, se prépare à améliorer sa représentativité lors de l'échéance prochaine. Le PT n'est pas en reste, puisque la secrétaire générale, plébiscitée à la tête de sa formation lors du dernier congrès, a animé plusieurs rencontres régionales. Une chose est sûre, la scène politique qui a été désertée durant ce mois sacré du Ramadhan va renouer avec l'activité. Les partis vont certainement tenter de rattraper le temps perdu.