«Nous refusons de nous associer dans les campagnes de diversion multiples, répétées et méthodiques, dont excelle le régime et ses relais en ce moment», c'est ce qu'a indiqué hier le premier secrétaire du Front des forces socialistes, M.Abdelmalek Bouchafa, lors de son discours d'ouverture de la réunion de restructuration organique de son parti à Béjaïa. Ce dernier a été, pour rappel, désigné récemment à ce poste en remplacement de Mohamed Nebbou par l'instance présidentielle du parti lors d'un conseil national du Front des forces socialistes (FFS) tenue en session ordinaire. Devant les 190 congressistes et les personnalités invités à ce congrès de la fédération de Béjaïa réunis au niveau de la salle des conférences de la Maison de la culture, Taos Amrouche, dans le cadre de l'opération de restructuration, dont les réélections du premier secrétaire et du conseil de la fédération. Abdelmalek Bouchafa a considéré ces campagnes menées par le régime comme «une erreur politique grave» et refuse de céder au «fait accompli» et «à la complicité avec le pouvoir en place». «Le but attendu par ces campagnes est de «distraire l'opinion publique et parasiter la vie politique», a-t-il jugé, soulignant que «cela ne travaille que l'intérêt du pouvoir à lui seul». Le nouveau premier secrétaire du FFS estime que «les discours populistes et unilatéraux du pouvoir constituent un risque majeur pour la pérennité de l'état nation et sont loin de constituer une solution à la crise». Revenant à son projet de construction d'un consensus national, qui remonte à l'année 2012, le premier secrétaire du FFS a souligné que «l'alternative démocratique passe par la construction d'un consensus national, qui rassemble les Algériennes et les Algériens.» Le défi est présentement de trouver ensemble les voies et les moyens adéquats pour y parvenir, d'une part et de de mobiliser les citoyens sur le consensus national d'autre part, a-t-il encore confié devant les congressistes de son parti. «Notre objectif est de protéger la souveraineté nationale et la sécurité de l'Algérie en tant que nation, Etat et société», conclut-il dans un discours où le premier secrétaire s'est refusé à aller au fond des problèmes de l'heure, se contentant de généralités, que l'opinion connaît déjà, du FFS. Hier, 190 congressistes se sont retrouvés pour choisir les 19 mem- bres du conseil de la fédération et les deux candidats en course pour le fauteuil de premier secrétaire de la fédération de Béjaïa, soit les députés Rachid Chabatti et Yahia Boukellal, deux hommes représentant les deux clans qui se disputent le pouvoir interne, à l'image même de ce qui est en vigueur au niveau national. Le premier secrétaire qui sortira des urnes ainsi que les membres du nouveau conseil fédéral auront fort à faire pour préparer les prochains rendez-vous électoraux, soit les élections législatives et locales, dont la bataille fait déjà rage dans les rangs du parti. On est allé jusqu'à même avancer, en aparté, les noms des prétendants pour driver les listes aux législatives, l'APW et les communes importantes de la wilaya. Un forcing qui n'a pour valeur que d'influer sur le déroulement du vote.