Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire national «Des campagnes de diversion qui se succèdent à un rythme effréné pour nous empêcher de réfléchir, de comprendre, de nous organiser et donc d'agir». Abdelmalek Bouchafa est nommé nouveau premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), à la place de Mohamed Nebbou. La décision prise par l'instance présidentielle du parti s'explique par le respect de l'alternance, de collégialité et de rotation des cadres dirigeants du parti. En dépit des changements successifs à la tête du secrétariat national du vieux parti de l'opposition, ce dernier a su sauvegarder sa ligne politique, en plaçant, parmi ses priorités, l'intérêt du pays avant toute autre considération. Dans un communiqué rendu public, hier, le conseil national du parti estime que le débat qui fait irruption sur la scène publique et politique du pays, n'est qu'une manoeuvre de détournement de l'attention de l'opinion publique des défis et des enjeux qui engagent l'avenir du pays. «Des campagnse de diversion qui se succèdent à un rythme effréné pour nous empêcher de réfléchir, de comprendre, de nous organiser et donc d'agir», il considère cette attitude comme une vraie menace à la stabilité nationale et à la cohésion sociale, tout en exposant notre pays aux menaces extérieures. Pour cela, «il s'agit de bien agencer et de ne pas se tromper de priorités». Pour le FFS, la fragilité institutionnelle incompatible avec la gravité des défis à relever, paralyse l'Etat et favorise les comportements «délinquants» au sein des institutions et de la société. «Ce phénomène de déliquescence morale accélère la dépolitisation, fait reculer la conscience civique et encourage toutes les formes de violence». Une politique instaurée par le pouvoir «qui croyait compenser sa faiblesse politique, démocratique et institutionnelle par la redistribution de la rente pétrolière. Rente qu'il répartit entre ses clans et ses clientèles. C'est une thérapeutique qui soulage mais qui ne guérit pas», a-t-il conclu. Le FFS juge que la situation du pays s'aggrave davantage et la priorité des priorités est celle de le sauver d'une éventuelle dérive dont les conséquences seront difficiles à gérer. Autrement dit, l'enjeu de la reconstruction d'un consensus national pour une alternative démocratique est nécessaire pour la préservation de l'avenir «des générations futures». Pour le FFS, «l'urgence est là, l'action doit être cohérente dans tous les domaines et toutes les transformations, qu'elles soient politiques, économiques ou sociales doivent être menées en même temps, elles doivent être le fruit d'un large consensus reflétant les espérances et les attentes de nos concitoyens». Le FFS défend avec virulence sa démarche pour un consensus national et affirme que «la concertation, loin de l'alternance clanique, est plus que jamais orientée vers la réalisation du consensus national le plus large possible pour la concrétisation d'une deuxième République fondée sur l'Etat de droit, la souveraineté nationale et populaire, la démocratie et la justice sociale». Un choix «dicté par des considérations politiques et non par un idéalisme abstrait, ou des tactiques sans lendemain». Pour le FFS, la concrétisation de son projet de consensus national est un objectif «conditionné» par le changement d'un système «incapable de trouver une cohérence et une cohésion internes autour d'un programme politique et économique consensuel, le pouvoir continue de gérer d'une façon autoritaire et unilatérale les affaires de l'Etat et tente de gagner du temps pour imposer ses choix et son agenda politique et économique», lit-on dans le communiqué.