Troisième 1er secrétaire national à être nommé depuis le 5e congrès du FFS, organisé en 2013, M. Bouchafa aura en ligne de mire les élections législatives et locales de 2017. Le Front des forces socialistes (FFS) réunira les 3 et 4 juin prochain, son conseil national en session ordinaire consacrée à l'adoption d'un nouveau plan d'action. A la convocation de l'instance présidentielle du parti, apprend-on de sources internes du parti, il sera question lors de ce rendez-vous organique de la nomination du nouveau secrétariat national. «Le premier secrétaire national présentera sa nouvelle équipe qui l'accompagnera dans sa mission», indiquent nos sources qui précisent que «l'ordre du jour ne sortira pas de ces deux points, à savoir la nomination du secrétariat composé d'une quinzaine de membres et l'adoption de son programme d'action». Désigné dernièrement par l'Instance présidentielle en tant que premier secrétaire national du FFS, Abdelmalek Bouchafa devrait, sauf surprise générale, sauvegarder la même ossature de l'équipe qui a travaillé avec son prédécesseur Mohamed Nebbou. Pourtant, nos sources n'excluent pas qu'il y ait quelques changements de secrétaires nationaux. Elections législatives et locales de 2017. Des échéances auxquelles le parti accorde une importance capitale. Lui, qui depuis les élections de 2012, a opté pour «la réhabilitation du politique» de l'intérieur des institutions et assemblées. C'est dire combien le choix de l'équipe qui composera le futur secrétariat national est important en cette période de précampagne. Priorité au consensus Autre mission qu'aura à accomplir aussi M. Bouchafa est de faire aboutir l'initiative dite de «reconstruction du consensus national» proposée par le parti au lendemain de son dernier congrès. Un projet qui peine à convaincre et l'opposition et le pouvoir. Au moment où certains partis de l'opposition y voyaient «une bouée de sauvetage au système» ceux du pouvoir traçaient «les lignes rouges à ne pas franchir». D'où la difficulté de rassembler les deux protagonistes autour de la table des négociations. D'ailleurs, bien que l'instance présidentielle du FFS ait expliqué la décision du remplacement de Mohamed Nebbou par «l'esprit d'alternance, de collégialité et de rotation des cadres dirigeants du parti», des lectures de l'intérieur même du parti, parlent par contre de «l'échec» de ce dernier à mener à terme le projet de reconstruction du consensus national. Quoi qu'il en soit, le conseil national du parti qui se réunira le week-end prochain, réitérera, comme lors de ses précédentes sessions, l'attachement du FFS à sa proposition de sortie de crise pour le pays. Bien que sur le terrain aucune avancée ne semble avoir été réalisée dans le sens de l'aboutissement du projet. Au contraire, même les rencontres de proximité, à travers lesquelles le parti veut rassembler autour de lui ne drainent pas les foules comme il y a quelques années avant que le FFS n'adopte son nouveau discours modéré.