La réforme du bac bientôt lancée Les candidats à l'examen du baccalauréat dans les filières scientifiques ont obtenu d'excellents résultats, 20% ont obtenu des notes au-dessus de 15/20. La ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, affiche sa satisfaction, par rapport au déroulement de l'année scolaire, en dépit des tentatives de déstabilisation du secteur. L'application du programme de la refonte du système éducatif entamé en 2014 a démontré, selon la tutelle, son efficacité comme en témoignent les résultats préliminaires obtenus par les candidats à l'épreuve du baccalauréat. Contrairement aux sessions précédentes, les résultats obtenus par les candidats à l'examen du baccalauréat dans les filières scientifiques ont enregistré une nette amélioration cette année. D'après le constat fait par les enseignants correcteurs, 20% des candidats ont obtenu des notes au-dessus de 15/20 dans les matières scientifiques. La progression des résultats des élèves, selon le ministère de l'Education, est due à la stabilité dans le secteur, suite à la signature de la charte d'éthique et de la stabilité, mais aussi aux efforts engagés par la tutelle depuis la rentrée scolaire pour l'amélioration de l'enseignement des matières scientifiques. Le plus surprenant est que les résultats obtenus par les candidats dans les filières littéraires varient entre moyenne et faible, dans les langues étrangères dont la langue française où 45% seulement des candidats ont obtenu des résultats au-dessus de la moyenne. En attendant, le 15 du mois courant, la date fixée par le ministère de l'Education pour la communication des résultats définitifs de cet examen national une question se pose comment peut-on nous faire comprendre pourquoi les élèves n'arrivent pas à obtenir des résultats au-dessus de la moyenne? En effet, le ministère de l'Education nationale estime avoir trouvé une solution adéquate à cette problématique à travers la refonte du système d'organisation de l'examen du baccalauréat à l'application du programme de la réforme du système éducatif dès la prochaine rentrée scolaire. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale a décalé la date de l'organisation de l'atelier sur la refonte du système du baccalauréat le 14 juillet prochain; c'est lors de cette rencontre que les participants vont décider des modalités de l'organisation de cet examen national. Pour ce qui est du motif du report de cette rencontre, le communiqué du ministère de l'Education l'a expliqué par l'organisation d'une rencontre avec ses partenaires sociaux pour la signature d'un communiqué commun consacré à cette question. La prochaine rentrée scolaire sera donc marquée par l'entrée en vigueur des nouvelles réformes engagées par le ministère de l'Education visant à la préservation de la crédibilité de ce diplôme et à l'amélioration de la qualité de la formation au niveau de l'école algérienne et ce avec la mobilisation de tous les acteurs de la famille de l'éducation, pour établir et appliquer un programme pédagogique digne d'une école algérienne qui jadis assurait une formation de qualité répondant aux aspirations et aux exigences de la société. L'objectif majeur fixé par la tutelle pour la prochaine rentrée est celui de l'application du programme de deuxième génération. Pour cela, la ministre a mis l'accent sur le travail continu des pédagogues, l'amélioration des programmes pédagogiques, dont les résultats ne peuvent être évalués que dans une dizaine d'années, et la distribution des nouveaux manuels scolaires, dès septembre prochain, concernant les deux premières années du primaire et la première année moyenne. Après la réduction de la durée de l'examen de baccalauréat et la mise en oeuvre du nouveau manuel scolaire, le ministère de l'Education s'attaquera encore une fois à la problématique de la stabilité dans le secteur, la montée au créneau des syndicats de l'éducation qui menacent de paralyser l'école, en cas de maintien de la décision du gouvernement concernant l'abrogation de l'ordonnance 97-13 fixant le modalités de départ à la retraite proportionnelle. Le problème qui s'est invité sur la table du ministère de l'Education, semble difficile à résoudre. La résolution de cette question ne relève pas des prérogatives de la tutelle, ce qui agrandit le risque d'un nouveau retour des mouvements de protestation dans le secteur et la perturbation de la rentrée scolaire dont la date est fixée au 21 août pour le personnel du secteur. Le ministère de l'Education, qui mise sur la stabilité du secteur pour l'application de la réforme inhérente à la Rencontre nationale sur l'évaluation du système éducatif pourra-t-il convaincre les partenaires sociaux de favoriser le dialogue et la concertation pour une meilleure rentrée scolaire en septembre?