Un repos bien mérité Dans le lot départs en vacances, Abdelmalek Sellal est concerné au même titre que le reste de son équipe. Le calendrier des vacances ministérielles a été fixé, rapportent des sources proches du Premier ministère. Pour la énième année consécutive, les membres du gouvernement n'auront pas un mois de congé. Nos sources parlent d'une dizaine de jours seulement compris entre le 15 juillet et le 15 août prochains. On apprend également que certains ministres, dont ceux de la Défense et de l'Intérieur, seront tenus par un programme assez restrictif puisqu'il leur ait demandé une disponibilité immédiate, au besoin. Le souci des autorités centrales tient, évidemment à la fragilité de la situation sécuritaire aux frontières du pays et le risque que cela génère sur l'ensemble du territoire national. La vigilance, qui devrait être de tous les instants, commence par les premiers responsables des départements ministériels chargés de la sécurité des Algériens. Il reste que malgré l'exigence faite aux ministres de ne pas trop s'éloigner de leurs bureaux et de rester joignables en toutes circonstances, les données dont disposent les services de sécurité font état d'une maîtrise globale de la situation, ce qui ouvre une sérieuse «fenêtre» de repos pour Gaïd Salah et Bedoui. Cela dit, compte tenu de la situation exceptionnelle au plan économique, d'autres membres du gouvernement, comme Bakhti Belaïb et Abdessalem Bouchouareb auront droit à leurs dix jours de repos, mais devront rester d'une manière ou d'une autre connectés à leurs départements respectifs, au cas où leur présence se fait incontournable pour régler des situations imprévues. La promotion des exportations et la réalisation dans les temps des grands projets industriels constituent les deux armes dont dispose le pays pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Mais dans ces deux secteurs également, il ne semble pas y avoir de grandes urgences pour les deux mois estivaux qui s'annoncent. Les autres membres du gouvernement auront quartier libre durant dix jours pour chacun d'eux, avec néanmoins l'obligation pour les ministres de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle de retrouver leurs bureaux au début du mois d'août prochain pour préparer les rentrées scolaire, universitaire et de la formation professionnelle. Il faut dire que la majorité des ministres laisse, qui des projets, qui des réformes sur le feu. La réorganisation du secteur de l'audiovisuel, pour Hamid Grine, les défis de la réforme de l'école, pour Benghebrit ou encore la mise en place des instances prévues par les lois votées récemment, pour Louh et Bedoui, en sus des importantes acquisitions de gros moyens de transport pour Talai, constituent pour ne citer que ces quelques départements, un plan de charge à mener à son terme pour la prochaine rentrée sociale. La coupure de dix jours n'est certainement pas suffisante au regard de l'activité qu'ils ont déployée durant les onze mois écoulés. Il faut rappeler que l'ensemble des membres de l'Exécutif ont sillonné plusieurs fois le pays en long et en large. Dans le lot départs en vacances, Abdelmalek Sellal est concerné au même titre que le reste de l'équipe. Dix jours pour recharger les batteries d'un Premier ministre soumis durant plus de deux ans à une forte pression, cela pourrait faire sourire ses collègues étrangers, mais Sellal n'a pas d'autre choix que de trouver le moyen d'être en forme et de motiver ses ministres pour affronter une rentrée sociale peut-être gérable. Mais sachant que l'année 2017 sera la plus difficile de toutes, le gouvernement devra faire face avec assez peu de moyens financiers, à une grogne sociale susceptible de s'exprimer en réaction aux coupes budgétaires annoncées et surtout à une opposition prête à en découdre dans une année électorale à haut risque. Cela pour le calendrier des congés et les défis qui attendent nos ministres à la rentrée. Pour ce qui concerne leurs projets de vacances, nos sources affirment qu'une bonne partie des ministres ira se ressourcer dans quelques endroits féeriques du pays. Une sorte de formule «loger chez l'habitant», mais nettement améliorée, bien entendu.