L'avenir sera beaucoup plus propice pour les femmes que pour les garçons. Comme chaque année, les filles obtiennent pratiquement toujours de meilleurs résultats que leurs homologues masculins dans l'examen de baccalauréat. Encore cette année, elles terminent devant les garçons avec un taux de réussite de plus élevé qui est de 66,71% contre 33,29 pour les garçons, et ce, sur les 267.014 candidats admis au niveau national parmi les candidats scolarisés. En effet le taux de participation des filles à l'examen du baccalauréat cette année est de 67% du nombre global des concurrents à cet examen national. Depuis quelques années, le nombre de filles admises à l'examen du baccalauréat est excellent par rapport à celui des garçons. Le même résultat d'ailleurs à l'université où elles sont les meilleures et elles sont majoritaires. Ce chiffre avancé, hier, par l'inspecteur général du ministère de l'Education, Nedjadi Messeguem, lors d'une conférence de presse animée au siège du ministère, démontre pour la énième fois que la révolution douce menée par la femme algérienne avance à grands pas et que la société se féminise de plus en plus. Conscientes de l'inévitable passage par l'école pour prendre l'ascenseur social, les demoiselles fournissent d'énormes efforts pour la réalisation de cet objectif qui, une fois atteint, leur permettra de jouir de leur citoyenneté à part entière, d'un nouveau statut social, d'entrer en concurrence avec le sexe opposé. Marginalisée, mise à l'écart durant plusieurs années, la femme algérienne a bien saisi que c'est seulement par l'école qu'elle pourrait exister et s'imposer au sein de la société en tant qu'individu qui peut contribuer au développement de son pays. Il faut reconnaître que l'avenir sera beaucoup plus propice pour les femmes que pour les garçons. Avec cette tendance à la hausse des taux de réussite des filles dans les différents examens, ces dernières années, la femme algérienne s'est imposée au sein de la société grâce à son background qui lui a permis d'investir la plupart des secteurs d'activité, de l'Education nationale à la santé, à l'administration publique, y compris le secteur militaire, la politique et les affaires qui, dans le passé, ont été réservés seulement au sexe masculin. Certes, le nombre de filles inscrites à l'examen de fin d'année dépasse de loin le nombre de garçons, mais le taux de réussite des demoiselles à cet examen national, est synonyme d'une modulation de la cartographie sociologique du pays. Le résultat réalisé à présent justifie la thèse, une nouvelle fois, faisant état du fait que les filles consentent plus d'efforts pour décrocher ce diplôme qui leur permettra non seulement d'accéder à l'enseignement supérieur, mais aussi synonyme de se libérer de leur dépendance vis-à-vis de l'homme. Un résultat qui va bouleverser les données et remodeler la carte sociologique du pays dont les spécialistes dans le domaine sont appelés à adopter un nouveau regard et une nouvelle vision pour mieux comprendre cette société en pleine mutation et évolution, en se basant dans leur recherche sociologique sur une montée vertigineuse de la gent féminine. Enfin le baccalauréat et l'avenir sourient plus aux filles qu'aux garçons en Algérie qui a besoin des compétences de tous ses enfants, que ce soit les filles ou les garçons pour réaliser un saut qualitatif répondant aux aspirations de la société.