img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160716-19.jpg" alt=""On ne subira pas d'austérité"" / Le Premier ministre révèle que le gouvernement table sur un taux de croissance de 3,5% en 2017 pour atteindre 4% en 2018. L'emprunt obligataire redonne le sourire au gouvernement! Après s'être montré des plus pessimistes ces dernières semaines en mettant en garde conte la faillite qui guette le pays, c'est un Sellal des plus rassurants qui a débarqué hier dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Durant tout ce périple au coeur des Aurès, le Premier ministre ne cessera d'affirmer que le gouvernement n'allait aucunement recourir à l'austérité, mais ce sera seulement de la rigueur budgétaire. «Je réaffirme que dans toutes les situations, la politique de l'Etat ne sera pas orientée vers l'austérité, mais il y aura plutôt une diminution des dépenses, notamment celles qui concernent les fonctionnements et les équipements», a-t-il soutenu pour expliquer aux Algériens la différence entre l'austérité et la rationalisation des dépenses que son gouvernement mène depuis le début du crash pétrolier, il y a déjà de cela deux ans. Il a dans ce sens tenu à mettre en évidence que «malgré le choc engendré par la chute des prix du pétrole, aucune usine n'a été fermée et aucun travailleur n'a été licencié». Dans le même sens il a tenu à démentir la promulgation prochaine d'une loi de finances complémentaires pour 2016 (LFC), qu'on annonçait comme le vrai début de l'austérité avec des mesures que l'on disait devoir saigner les citoyens. Finalement, rien de tout cela. «L'Etat ne recourra pas à une loi de finances complémentaire cette année», a soutenu le chef de l'Exécutif. Il va même jusqu'à promettre que la situation économique sera difficile en 2017, mais s'améliorera grandement en 2018. D'où viennent ces assurances de Abdelmalek Sellal alors qu'il y a quelque temps il criait presque à la banqueroute? Le timing de ce changement de ton fait penser à l'emprunt obligataire. D'ailleurs, le Premier ministre a donné des chiffres officiels sur cette opération qu'il a qualifiée de réussite totale. C'est la première fois qu'un haut responsable donne des indications précises sur cette opération que les détracteurs du gouvernement avaient qualifiée de mascarade. Mais voilà que les chiffres qui dépassent les prévisions viennent les démentir. «Lorsque nous avions sollicité l'aide de nos concitoyens à travers l'emprunt obligataire, nous nous sommes fixés un seuil de 400 milliards de dinars, mais à l'heure où je vous parle, nous avons atteint le montant de 461,72 milliards DA», a t-il indiqué fièrement. Il a précisé, dans le même sillage, que le Forum des chefs d'entreprise (FCE) s'était engagé à «souscrire, dans les prochaines semaines, avec un montant de 150 mds DA, ce qui va permettre d'atteindre un montant global de 612 mds DA». «Cela atteste la confiance des citoyens algériens en leur Etat et en leur président, Abdelaziz Bouteflika», s'est-il réjoui en appelant les citoyens à continuer à souscrire à cette opération sur laquelle repose l'avenir du pays. Le gouvernement qui «zappe» la catastrophique opération de bancarisation que leur a «fourguée» l'ex -ministre des Finances Abderahmane Benkhelfa, semble donc retrouver des couleurs avec cet emprunt obligataire. Car, celui-ci devrait lui permettre de voir l'avenir sereinement en lui permettant de financer les gros projets d'investissement en cours, et qui doivent permettre à l'Algérie de construire une économie stable et solide. «Le gouvernement table sur un taux de croissance de 3,5% en 2017 pour atteindre 4% en 2018, et ce grâce aux secteurs de l'agriculture et de l'industrie qui ont évolué de manière substantielle», soutient-il. Même pour ce qui est des réserves de changes, Sellal atteste maîtriser la chose. «Elles vont s'établir autour de 116 milliards de dollars en 2016 et ne baisseront pas en dessous de 100 milliards de dollars quelles qu'en soient les circonstances», s'engage-t-il. Cette confiance retrouvée Sellal la doit aussi aux revenus des hydrocarbures qui se sont «améliorés», dans la mesure où l'Etat «a engrangé 30 milliards de dollars depuis le début de l'année 2016 et prévoit 35 milliards de dollars en 2017 pour atteindre 45 milliards de dollars en 2018», a-t-il précisé avant de mettre en évidence le travail titanesque de l'Etat pour «redonner espoir aux Algériens et consacrer la stabilité économique et sécuritaire du pays». Sellal a-t-il donc trouvé la recette magique pour sauver le pays? Wait and see...