Les réalisations de l'Etat ne sont pas faites d'une façon arbitraire. Elles ont été pensées pour être rentabilisées. «L'année 2017 sera l'année de la prise en charge du développement durable et de l'investissement dans les collectivités», a signifié hier Nouredine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales aux walis et aux walis délégués des wilayas du Sud réunis à Ouargla à l'occasion de la rencontre régionale d'évaluation devant précéder la rencontre nationale des walis- gouvernement prévue prochainement à la rentrée sociale. Plus explicite que lors des deux premières rencontres l'ayant réuni avec les walis de l'ouest et de l'est du pays, Bedoui a montré les voies à suivre pour réaliser justement cet objectif. En fait, le ministre a demandé aux walis de rentabiliser les investissements initiés jusque-là par l'Etat. «Les investissements réalisés par l'Etat dans les différentes localités du pays doivent être rentabilisés selon les lois économiques», a-t-il indiqué. Selon le ministre, les réalisations de l'Etat n'ont pas été faites d'une façon arbitraire. Elles ont été pensées dans un objectif bien précis, à savoir créer la richesse et l'emploi. «Notre stratégie locale doit être créatrice de richesse et de plus-value, et génératrice d'emplois», a-t-il précisé. Donnant par ailleurs certains exemples, le ministre a cité celui de la location de certains infrastructures et équipements publics dont disposent les collectivités, aux particuliers. «Les loyers et concessions des biens des collectivités locales doivent être alignés sur les estimations réelles du marché local», a-t-il préconisé. Dans le même sillage, et afin d'optimiser les revenus de ces loyers au profit des collectivités locales, Bedoui a exhorté les walis ainsi que les walis délégués à faire un recensement de tous les biens dont dispose chaque collectivité avec une estimation du prix pour chaque bien recensé. Sans le dire clairement, le ministre vise par cette façon de responsabiliser davantage les responsables des collectivités locales.et leur faire désormais comprendre que la gestion d'une «commune doit se faire exactement conformément à celle d'une entreprise où l'inventaire et la comptabilité doivent être mis à jour». Adaptant par ailleurs son discours aux spécificités des régions du sud du pays historiquement sous-développées par rapport aux wilayas du Nord, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités 1ocales a tenu à rassurer que «l'Etat poursuivra son soutien pour la mise à niveau des collectivités locales du sud du pays et fera en sorte que les disparités entre les wilayas n'existeront pas à l'avenir». Pour Bedoui, le développement des wilayas du Sud a toujours été et ce depuis l'indépendance, une priorité pour le gouvernement. «Le développement durable des wilayas du sud du pays a toujours constitué une priorité des pouvoirs publics», a-t-il affirmé. Par ailleurs et dans le même ordre d'idées il est à faire remarquer que pour beaucoup d'analystes, les wilayas du Sud sont de par leurs richesses naturelles et leurs potentialités touristiques non-exploitées jusqu'ici comme il se doit, celles qui peuvent le mieux se prendre en charge. Cela, se justifie par de nombreuses raisons. D'abord parce que du point de vue nombre, concernant les populations dans ces wilayas, il n'est pas élevé donc les besoins sont limités. Ensuite, ces wilayas, compte tenu de leur situation géographique, n'ont pas vraiment besoin des infrastructures hautement sophistiquées telles que c'est le cas dans le Nord. Enfin, les impôts que génèrent les activités du sous-sol de cette région sont nettement suffisants pour couvrir tous les besoins de développement dans ces wilayas. L'Etat, selon eux, doit faire en sorte de développer à l'avenir le savoir-faire et le transfert de technologies. La création des écoles supérieures et des instituts spécialisés est fortement recommandée.