La régularité de ces rencontres constitue un gage de sérieux du processus lancé le 14 janvier dernier. Le comité de mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, a repris hier ses travaux. Délégués du mouvement citoyen et représentants de l'Etat qui ont eu à se voir à plusieurs reprises, se connaissent assez bien affirme-t-on de bonnes sources, ce qui présage d'une avancée rapide des pourparlers. En effet, le Comité de mise en oeuvre qui regroupe, rappelons-le, 7 représentants du mouvement citoyen et autant du côté du gouvernement, en sus de 2 assesseurs pour chaque partie, a tenu plusieurs séances depuis son installation. La régularité de ces rencontres a constitué, dit-on de même source, un gage de sérieux du processus lancé conjointement par l'Etat et l'interwilayas, un état de fait a d'ailleurs largement participé à la réussite du dernier conclave du mouvement citoyen. Une sérénité dans la tenue du dialogue s'est imposée, non seulement aux deux parties, mais également au sein de l'opinion nationale. Le succès de la démarche est également constaté dans le ton du porte-parole de la délégation de Belaïd qui, sollicité par L'Expression avant le début de la réunion, a affiché sa satisfaction quant au déroulement du dialogue. «Nous reprenons le dialogue au sein du Comité de mise en oeuvre comme convenu avec le chef du gouvernement», a-t-il annoncé, tout en relevant que les débats au sein dudit comité ne connaissent au abou. «Nous avons pour mandat de mettre en oeuvre l'ensemble des points contenus dans la plate-forme d'El-Kseur et nous en parlons sans au abou», a-t-il souligné. Il faut comprendre par là que les membres de la délégation des archs n'entendent pas céder un iota des 15 points de la plate-forme «scellée et non négociable». Quant à savoir si les prochains rounds vont déboucher sur des résultats probants, le porte-parole des «dialoguistes» dit ne pas en douter, mais refuse de dire quoi que ce soit avant la prochaine réunion du comité de suivi, destinée à avaliser les décisions prises au niveau du comité de mise en oeuvre de la plate-forme. Notons au passage que le comité de suivi est l'instance politique du dialogue, puisqu'elle rassemble toute la délégation des archs et le chef du gouvernement en personne. Rappelons que la reprise des discussions entre le gouvernement et le mouvement citoyen est intervenu à la suite d'un appel du chef du gouvernement en direction des archs pour renouer le processus interrompu en janvier 2004 pour cause de divergences sur la question de l'officialisation de tamazight. Repris le 14 janvier dernier, le dialogue a abouti à la signature d'un accord global autour de la plate-forme d'El-Kseur. Un mécanisme de mise en oeuvre a été installé, comprenant deux comités, qui ont eu à ce jour plusieurs réunions, sanctionnées par une série de mesures qui ont été suivies d'effet. Il reste cependant à satisfaire la sixième incidence qui consiste en la révocation des «indus élus», revendication que le gouvernement s'est tout de même engagé de satisfaire. Il suffirait, dit-on, à trouver les moyens légaux pour accéder à ce point précisément.