Quelle réaction auront le président de l'US Chaouia et les responsables de la FAF et la LFP? Le tribunal arbitral sportif, qui avait dès lors été saisi par le club d'Aïn Fakroun, s'est appuyé sur l'article 123, pour exiger de la Ligue que préside Mahfoud Kerbadj l'ouverture d'une nouvelle enquête. Avant-hier en début de soirée, l'information faisant état d'un revirement de situation dans la fameuse affaire du match de Ligue 2 Mobilis, CRB Aïn Fakroun-AS Khroub, nous est parvenue, suite à la dernière décision prise par le Tribunal arbitral du sport (TAS), de geler la rétrogradation en DNA du CRBAF. Le TAS a donc fait le choix de déjuger la dernière décision en date émanant de la part de la LFP, suite à laquelle la structure en charge du Championnat professionnel des Ligues 1 et 2 Mobilis, avait finalement décidé de faire rétrograder le CRB Aïn Fakroun, notamment sur la base d'images qui avaient provoqué une véritable onde de choc sur le Net. Le Tribunal arbitral sportif, qui avait dès lors été saisi par le club d'Aïn Fakroun, s'est appuyé sur l'article 123, pour exiger de la Ligue que préside Mahfoud Kerbadj l'ouverture d'une nouvelle enquête. Il faut rappeler que dès la fin du match sus-cité qui entrait dans le cadre du déroulement de la 30ème et dernière journée de la Ligue 2 Mobilis du précédent championnat, le président de l'US Chaouïa, en l'occurrence Abdelmadjid Yahi, avait crié au scandale, en des termes très violents et accusateurs, et suite auxquels le boss du club d'Oum El Bouaghi, avait été très rapidement convoqué une première fois par la commission de discipline relevant de la LFP. Et au terme de cette audition, le président Yahi semblait avoir perdu gain de cause, d'autant plus que la Ligue avait entériné le résultat final du match CRBAF-ASK (0-1). D'ailleurs, il est aussi utile de rappeler qu'à l'époque des faits, le président Kerbadj avait déclaré devant les médias, que ce cas de figure ne pouvait pas être traité en l'absence d'un vide juridique, et qu'aucun article relevant des statuts de la LFP, ne prévoyait le traitement de cette affaire. Abdelmadjid Yahi avait donc été convoqué dans un premier temps, pour étayer devant la commission que dirige Hamid Haddadj, ses graves accusations portées à l'égard de plusieurs responsables, et notamment à leur tête l'actuel président de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA), en l'occurrence Khellil Hammoum. Mais lorsque les fameuses images filmées par un portable ont été diffusées sur le Net, et notamment l'action qui a amené le but de la victoire de l'AS Khroub, l'affaire en question qui avait dès lors pris une nouvelle tournure et fait l'objet d'un tapage médiatique sans précédent, a fini par être réexaminée par la Ligue en charge du football professionnel. Il est vrai que les images diffusées à grande échelle sur les réseaux sociaux, parlaient d'elles-mêmes, que la LFP a été obligée de visionner de très près, ce que tout le monde avait taxé de véritable mascarade. Et au terme de sa deuxième audition, Abdelmadjid Yahi avait déclaré à la presse qu'il avait finalement reçu cette fois toutes les assurances, pour que cette affaire CRB Aïn Fakroun-AS Khroub, soit traitée comme il se doit. Finalement, la genèse de cette malheureuse affaire allait faire l'objet d'un communiqué officiel de la part de la LFP, suite à une réunion en date du 31 mai 2016 et dans lequel il avait été décidé par ladite commission de rétrograder le CRB Aïn Fakroun en DNA, assorti d'une sanction financière de l'ordre de 2 millions de dinars. Un verdict final qui proposait aussi la suspension pendant 2 ans du président du CRBAF, avec proposition de radiation de toutes activités footballistiques. Il est clair que ce qui s'était produit le 6 mai 2016 au stade d'Aïn Fakroun, le jour du match sus-cité, avait réellement choqué plus d'un, au point où la LFP avait été contrainte sous la pression médiatique de prendre toutes ses responsabilités, notamment en mentionnant dans son communiqué que l'éthique avait bel et bien été bafouée, notamment à l'approche de la fin de cette rencontre, qui avait été pour rappel, marquée par un envahissement du terrain par les supporters du CRB Aïn Fakroun. Les faits étaient d'ailleurs tellement flagrants que cette dernière décision prise par le TAS, semble aller à l'encontre d'évènements dont l'issue finale ne pouvait en aucun cas être autre que le dernier verdict en date publié sur le site de la LFP. De quelle autre enquête s'agit-il, ou à quoi fait allusion aujourd'hui le TAS, d'autant plus que toute la lumière a été faite autour d'une affaire traitée en long et en large, et qui interdit toute confusion supplémentaire? Maintenant que le TAS a jugé utile de débouter la LFP, que va décider la commission de discipline que préside Haddadj? Il est clair que la non-divulgation du calendrier de la Ligue 2, saison 2016-2017, relève une fois de plus des choses devenues trop opaques au sein de notre football national actuel. Affaire à suivre.