En attendant la comparution devant le tribunal correctionnel d'Annaba des mis en cause dans l'affaire dite, 'Khemissi Ghanem'' directeur du journal arabophone Essarih, ce dernier, accusé de trafic de drogue, avait été malmené, dimanche dernier par un policier et fait l'objet d'une arrestation musclée. Conduit de force au central de la police, le journaliste est accusé de possession de neuf morceaux de cannabis. Il ne sera innocenté qu'après avoir été entendu par le chef de sûreté de la wilaya. Agissant avec son flair de bon enquêteur, le patron de la sûreté de wilaya d'Annaba a aussitôt interrogé le policier auteur de l'arrestation. Ce dernier a tout de suite mis à nu le complot et reconnu avoir agi en faveur du présumé commanditaire, le président de la CCI Seybouse en l'occurrence, par l'intermédiaire de son chauffeur. Les présumés mis en cause ont été aussitôt interpellés par les services de sécurité. Les éléments de l'enquête ont fait état de la remise au policier des services de renseignements généraux, d'une somme de 100.000 DA et neuf morceaux de kif, par le chauffeur du président de la CCI Seybouse, lui recommandant de nuire au directeur du journal Essarih. L'enquête diligentée par le chef de sûreté de wilaya d'Annaba s'est soldée par l'arrestation du président de la CCI Seybouse, son chauffeur, deux dealers de Sidi Amar, ainsi que le policier contre lequel une procédure a été lancée pour sa radiation du corps de la police. Les mis en cause, après présentation par-devant le procureur de la République, près le tribunal d'Annaba, ont été placés sous mandat de dépôt, après avoir été reconnus auteurs de conspiration, constitution d'association de malfaiteurs et trafic de drogue. Par ailleurs, une commission d'enquête dépêchée par le patron de la Dgsn, est, au moment où nous mettons sous presse, à pied d'oeuvre pour éclairer les tenants de cette affaire première du genre dans l'histoire du journalisme dans la wilaya d'Annaba.