Un groupe connu pour ses attaques contre des installations pétrolières dans les années 2000 dans le delta du Niger, a annoncé hier avoir entamé un dialogue avec le gouvernement du Nigeria en vue d'endiguer de nouvelles violences dans le sud du pays. «Le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) souhaite confirmer qu'il mène des discussions préliminaires avec le gouvernement fédéral via des entreprises pétrolières et des services des forces de l'ordre», déclare-t-il dans un communiqué. L'objectif est de «trouver des solutions à court, moyen et long terme concernant l'avenir de la région du Delta du Niger», qui concentre les ressources pétrolières et gazières du Nigeria, fait valoir le groupe, qui avait cessé ses attaques à la fin des années 2000 après la mise en place d'un programme d'amnistie par le gouvernement. Le Nigeria connaît depuis le début de l'année une recrudescence d'attaques contre ses installations pétrolières, qui ont entraîné une forte réduction de la production de brut, première ressource du pays, déjà frappé par la chute des cours. Un autre groupe rebelle, les Vengeurs du Delta du Niger (NDA), qui a revendiqué l'essentiel des attaques depuis février, refuse de son côté d'entamer des pourparlers avec le gouvernement nigérian pour mettre fin aux sabotages. Le NDA, qui revendique comme le MEND dans les années 2000 une meilleure répartition des revenus pétroliers pour la population de la région, va plus loin en réclamant un Etat indépendant pour le delta du Niger.