Les marques automobiles françaises et allemandes mais également coréennes et même nippones constituent le plus gros du contingent de l'importation des concessionnaires algériens au premier semestre 2016. Les mesures imposées par les pouvoirs publics au monde de l'automobile semblent apporter leurs fruits, notamment en matière de réduction de la facture d'importation de véhicules. Celle-ci a reculé à 691 millions de dollars (USD) durant le 1er semestre 2016 contre 2,13 milliards (USD) durant la même période de 2015, soit une baisse de l'ordre de 1,44 milliard USD(-67,53%), révèlent les derniers chiffres des douanes algériennes. Le nombre de véhicules importés a chuté de 73,63% avec 47.484 unités importées entre début janvier et fin juin 2016, contre 180.082 unités au 1er semestre 2015, soit 132.598 véhicules de moins, précise encore le Centre national des statistiques des douanes (Cnis). Concernant les parties et accessoires des véhicules automobiles, la facture d'importation a été de 198,1 millions USD contre 201,15 millions USD (-1,52%), précise la même source. Dans le sillage de ces réductions drastiques, l'on rappelle que les licences d'importation des véhicules ont été attribuées, en mai dernier, à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Fixé initialement à 152.000 unités pour l'année 2016, le contingent quantitatif d'importation des véhicules a été finalement réduit à 83.000 unités. Le contingent des véhicules concerne ceux destinés au transport de 10 personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles, principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type break, les voitures de course et les véhicules dédiés au transport de marchandises). Les engins tels que les camions et tracteurs que certains professionnels importent pour le fonctionnement de leur entreprise ne sont pas concernés par le dispositif des licences. Selon les prévisions du ministère du Commerce, la facture d'importation des véhicules ne dépassera pas un milliard USD en 2016, contre 3,14 milliards USD (265.523 véhicules) en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417.913 unités). Parallèlement à l'octroi des licences, le gouvernement a exigé des concessionnaires d'engager des investissements dans le secteur des véhicules et les filières industrielles annexes. Lors d'une visite en juin dernier à Tiaret, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait rappelé l'ultimatum aux concessionnaires qui se voient dans l'obligation d'investir dans le créneau de l'industrie automobile sous peine de se voir retirer leur licence en 2017. C'est à la suite de la chute des prix du pétrole, que le gouvernement a décidé de plafonner certaines importations à travers la mise en oeuvre du régime des licences d'importation. Jusqu'à présent, les produits concernés sont les véhicules, le ciment Portland gris, le rond à béton et certains produits agricoles. Les marques automobiles françaises et allemandes mais également coréennes et même nippones constituent le plus gros du contingent de l'importation des concessionnaires algériens, au premier semestre 2016.