Ce comité, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des dispositions du code Isps adopté par l'Organisation maritime internationale (OMI), en vigueur depuis le 1er juillet 2004, vise à l'amélioration et au renforcement de la sécurisation des navires et installations portuaires. En effet, la catastrophe qui s'est produite dernièrement au port d'Alger et ayant coûté la vie à quelque 18 personnes nous renseigne bien sur la situation de nos ports. Et en dépit de ce drame, le ministre des Transports s'en défend et assure, en s'appuyant sur le rapport établi récemment par le US Post Guard, que la sécurité dans l'enceinte portuaire algérienne est positive. Toutefois, «ce comité intervient pour l'application des conventions internationales adoptées par l'OMI» a indiqué M.Maghlaoui, avant de préciser que «ce comité n'est pas venu après les incidents du port d'Alger mais bien avant et il sera soutenu, en deuxième phase, par la mise en place d'un dispositif réglementaire approprié». A cet effet, le ministre des Transports a souligné que «ce dispositif sera chapeauté par le décret exécutif portant désignation des autorités compétentes en matière de sûreté des navires et des installations portuaires et de création des organes y afférents, lequel décret a été promulgué le 20 décembre 2004». Le Comité national de sûreté maritime et portuaire vise, en outre, à coordonner et à s'assurer de la mise en oeuvre effective de l'ensemble des mesures de sûreté maritime au plan national. Pas moins de douze institutions de l'Etat s'impliqueront dans ce comité. On cite les ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Poste, des Transports, les douanes, la Dgsn, des SGP Ports (Sogeports), l'Office national de signalisation maritime... Les représentants de ces institutions se sont réunis hier, au ministère des Transports, pour arrêter le plan d'action pour l'année en cours. Concernant les entreprises portuaires locales, celles-ci seront placées sous la présidence du wali territorialement compétent en élargissant, notamment, la liste de ses membres à toutes les institutions et organismes concernés par la sûreté. D'autant plus qu'au niveau de chaque port, le wali sera doté d'un Centre directeur des opérations d'urgence (Cdou) pour la gestion des crises en matière de sécurité et de sûreté. Cela permettra en effet de parer aux éventuelles catastrophes ou accidents qui pourraient survenir. Et le dernier incident en date est celui signalé avant-hier au niveau de Béjaïa, où le cargo Le Heddoug a failli chavirer à cause des tempêtes et des vents forts ayant soufflé sur la région. Par ailleurs, le ministre chargé de la marine marchande et des ports, sera doté, quant à lui, d'un centre opérationnel de sûreté et de sécurité maritime (Coss) auquel seront dévolus l'organisation, les missions ainsi que le fonctionnement.