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Touristes et "tous-risques" se partagent Tichy
SAISON ESTIVALE À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 01 - 08 - 2016

En matière d'affluence le constat n'est pas reluisant
Arpenter les quartiers de la ville de Tichy, une station très prisée durant les vacances d'été, puis les remonter à la tombée de la nuit, c'est s'enfoncer peu à peu dans une région de paradoxes. Plages le jour et dortoirs la nuit.
L'ambiance estivale s'est bel et bien installée à Tichy. La virée que nous avons effectuée samedi nous a permis de le vérifier. Des façades jaunes, délavées par le soleil. Du linge à la fenêtre, une femme en hijab et le silence assommant de l'heure de la sieste. Tichy se vide dans les rues, mais sur les plages peu de place en ce vendredi de juillet. Le nouveau train Sétif-Béjaïa a encore fait le plein de baigneurs qui s'ajoutent à ceux venus en voiture et séjournant dans les appartements et chambres d'hôtels. C'est dans cette ville que des milliers de «touristes» se rendent pour profiter essentiellement de son eau pas tout à fait saine vu que des milliers d'égouts et de conduites d'eaux usées s'y déversent sans aucune station d'épuration. Qu'à cela ne tienne! Quand on ose passer la nuit à même le sol et sans se soucier de sa sécurité, la qualité de l'eau passe pour un rien.
Juillet tire à sa fin, le constat n'est pas aussi encourageant qu'on peut le penser en matière d'affluence même si, de l'avis général, celle-ci est prévisible pour le mois d'août. Pour les commodités et au-tres aspects mis en place afin de permettre aux estivants un séjour des plus agréables, la situation s'est quelque peu améliorée même si des résistances persistent face à la volonté affichée par les autorités.
Les mesures adéquates pour réguler le flux des automobilistes, à travers notamment cet arrêté de la wilaya interdisant aux poids lourds la circulation de jour, une présence policière accentuée tout au long de l'axe routier RN 09, qui traverse la ville ainsi que sur les plages, des façades de boutiques et des établissements hôteliers qui se mettent aux couleurs de la saison, Tichy donnait l'impression de s'être préparée à accueillir ses invités, telle une mariée qui s'apprête à vivre ses premières noces. Mais les mariés se font désirer. Ceux qui sont déjà là ne sont pas de nature à la rendre heureuse. Ils étaient nombreux ce week-end au niveau de cette station balnéaire dont la réputation dépasse les frontières nationales. Ils étaient venus, qui pour s'enquérir de la situation, qui pour y prendre place qu'elles qu'en soient les commodités. La proximité de la ville avec la mer suffit pour un séjour partagé entre des jours sur les plages et des nuits sur place ou un peu plus loin sur un carton de fortune à même le trottoir et dans un véhicule, généralement un fourgon loué collectivement, pour les plus placés. Ceux-là sont les juilletistes, les «touristes» ou plus près de la réalité les «tous-risques» de juillet. Généralement des hommes, jeunes et moins jeunes, ils connaissent Tichy comme leur poche. Certains d'entre eux y passent presque tout l'été. «Je passe généralement mon mois de vacances ici à Tichy. Il y a tout», nous répond Mokhtar, un jeune homme de M'sila que nous avons rencontré en fin de journée près de son véhicule. Il revenait de la plage. Nous l'avons accosté alors qu'il s'apprêtait à prendre sa douche avec un bidon de cinq litres d'eau tout juste de quoi se dessabler. «C'est comme ça tous les jours, avec mon ami on passe nos vacances ici. Nous n'avons besoin ni d'aller à l'hôtel ni au restaurant», explique-t-il réagissant à notre remarque. Mokhtar et son copain sont en réalité deux campeurs dans un parking avec pour toit une voiture. Ils sont si bien qu'ils disent être à leur quatrième expérience à Tichy et avouent n'avoir jamais été inquiétés ni par la police ni par une tout autre personne.
Comme ces deux «campeurs», ils sont des milliers à opter pour cette formule. Abdelkader de Bordj Bou Arréridj n'a même pas besoin de voiture. Il passe comme des centaines d'au-tres ses nuits à la belle étoile sur la plage ou le trottoir. Les nuits d'été sont clémentes, alors à quoi bon dépenser pour un hôtel ou une tente. Des touristes d'un nouveau genre qui profitent du laxisme des autorités qui laissent faire malgré une loi sévère qui interdit et punit ceux ou celles qui passeraient leur nuit dehors. D'autres sont là aussi pour tâter le pouls de la situation et se décider. Le week-end test est réussi comme en témoignent les commentaires recueillis sur place et s'achève par des réservations.
«Je suis venu seul ce week-end, histoire de m'enquérir de la situation. J'avoue que je suis agréablement surpris cette année», nous dit-il, tout en concluant une réservation pour une quinzaine de jours à partir du 1er août. Les agents immobiliers et les opérateurs hôteliers tout comme les restaurateurs et les responsables locaux connaissent l'importance de ce rendez-vous. «La saison estivale est plus longue cette année. Aussi, asseoir des traditions d'accueil convenables va de l'intérêt de notre commerce», affirme l'un d'entre eux, estimant que «la clientèle de la ville est en connaissance de cause acquise et par conséquent on n'a pas le droit à l'erreur». En cette dernière décade de juillet, le ton est donné. Il faut dire que le soleil, la montagne et surtout la mer sont des faire-valoir non négligeables en matière de tourisme dans cette ville. Pour cette année, les choses ont bien changé.
Une volonté nette de permettre aux estivants de passer un agréable séjour s'affiche d'emblée aussi bien auprès des autorités politiques et sécuritaires que chez les opérateurs intervenant dans le secteur. Fini le squat en vigueur jusque-là. Les plus jeunes, mais aussi les moins jeunes, y trouvent leur compte. C'est ainsi que les enfants retrou-veront sans doute avec plaisir, comme en pareille période, leurs manèges préférés (autos-tamponneuses, chevaux de bois, etc.) que des forains ont installés sur le grand terrain vague à l'entrée de la ville. «Cela fait plusieurs années que je m'installe ici, c'est la première fois que je remarque une meilleure organisation sécuritaire», dira une touriste venue d'Alger. Partout, des tables et des chaises sont mises à la disposition de la clientèle, des stands y vendent jus, crèmes glacées et pizzas. Vous pourrez même déguster un excellent thé à la menthe, sous une vraie tente saharienne. Tous ces atouts améliorés font que la ville de Tichy aura un été particulier. Les familles seront nombreuses à choisir cette station comme destination de leurs vacances. Il reste à espérer qu'une nette amélioration soit apportée sur les plages et les parkings où des résistances existent encore face aux dernières mesures prises par les pouvoirs publics. Les vieilles habitudes ont la peau si dure que pour rétablir la loi, il faut du temps mais il faut surtout de la patience et des nerfs d'acier pour éviter des dérapages comme ceux constatés il y a une semaine dans une commune limitrophe lorsque les parkingeurs ont réagi en fermant la route nationale pour exiger leur droit de gérer les parkings des plages.


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