Agissant sur la base de renseignements, les services de sécurité ont interpellé 14 Nigérians au niveau des différents quartiers populaires de Constantine. En plus de leur présence illégale sur le territoire algérien, les mis en cause devront répondre, devant la cour, des chefs d'inculpation de faux et usage de faux et usurpation d'identité. En effet, les inculpés ont été arrêtés avec de faux passeports et de fausses pièces d'identité. Présentés, en fin de semaine, devant le magistrat instructeur, les 14 Nigérians ont été placés en détention préventive, sur ordre du représentant du ministère public. Lors d'un contrôle ordinaire effectué par les forces de l'ordre, 15 Maliens et 1 Guinéen ont été «débusqués». L'enquête diligentée à la suite de ces arrestations a permis de découvrir que ces clandestins étaient membres d'un réseau dont le trafic s'est avéré très important. Ils se sont spécialisés dans les falsifications de papiers. L'enquête a en effet dévoilé que les mis en cause adressaient des attestations d'hébergement à leurs concitoyens par Internet à partir de cybercafés. Les clandestins apposaient par la suite les faux visas sur de faux passeports, usurpant ainsi les identités de leurs compatriotes. Une investigation plus profonde a également abouti à l'interpellation de 26 Africains en situation irrégulière. Ces derniers se sont clandestinement infiltrés sur le sol national grâce à de faux papiers. Ce coup de filet n'est pas une chose nouvelle pour les services de sécurité de Constantine puisque de nombreuses arrestations ont déjà été opérées. L'on relèvera, à ce propos, qu'en l'espace de quelques mois seulement, 50 interpellations ont été effectuées dans les milieux de l'immigration clandestine. La tâche des services de sécurité devient de plus en plus difficile vu que ce phénomène prend de l'ampleur et met la société face à un réel danger, d'autant que les rapports de police évoquent l'implication de certains clandestins dans des trafics différents, notamment la drogue, la prostitution, le trafic des billets de banque, en plus des activités «charlatanesques».