Depuis sa première participation aux JO de 1964 à Tokyo à l'édition de Rio de Janeiro 2016 qui débute aujourd'hui au Brésil, l'Algérie a vécu de grands moments qui resteront à jamais dans les mémoires. 15 médailles dont 5 en or, c'est le bilan de la participation algérienne dans l'histoire du plus grand évènement sportif de la planète. De la première médaille d'or de Hassiba Boulmerka en 1992 au dernier exploit de Taoufik Makhloufi à Londres en 2012, a proposé un joyeux retour dans cette belle histoire. Bien avant l'indépendance, à l'époque coloniale, l'Algérie avait offert à la France deux grands champions olympiques dans le marathon. Le malheureux Boughéra El Ouaafi médaillé d'or en 1928 à Amsterdam et le très célèbre Alain Mimoun, de son vrai nom Okacha Mimoun, en 1956 à Melbourne. C'est finalement en 1964 lors des Jeux olympiques de Tokyo que flotte pour la première fois le drapeau de l'Algérie. Grâce aux efforts du Comité olympique algérien, qui a tout fait pour être reconnu par le CIO, l'Algérie parvient à inscrire un athlète. Il s'agit du gymnaste Mohamed Lazhari-Yamani, qui, même s'il n'a pas remporté de médaille à Tokyo, a fait gagner un énorme combat à son pays. en quête de reconnaissance mondiale. Par la suite, il faudra attendre 20 ans et 6 olympiades pour voir l'Algérie inscrire son nom au tableau des médailles. C'est par la boxe et le même jour, le 9 août 1984, que l'Algérie décroche deux médailles de bronze. Le mi-lourd Mustapha Moussa (-81kg) et le poids moyen Mohamed Zaoui (-75kg) offrent les premières distinctions dans cette discipline. Après cette réussite inespérée dans la boxe, l'olympiade de Séoul en 1988 n'apportera aucune satisfaction au sport algérien, malgré la présence de huit athlètes. Il faudra attendra l'édition de 1992 à Barcelone, pour voir l'Algérie décrocher la toute première médaille d'or de son histoire. Fraîchement sacré Champion du monde du 1500m à Tokyo en 1991, après avoir battu le Marocain Saïd Aouita, le jeune Noureddine Morceli est invaincu sur sa discipline en cette année 1992. Tout juste détenteur du record du monde du 1000m, le natif de Ténès passe incroyablement à côté de sa finale en raison de douleurs au dos. Lors de ces JO 1992, le sourire viendra de la reine Hassiba Boulmerka qui restera pour l'éternité comme la première athlète à accéder à la plus haute marche d'un podium olympique. Victorieuse sur le 1500m, elle a fait retentir Qassamen sur le ciel de Barcelone. Cette année-là, une autre médaille, de bronze, sera glanée en boxe par Hocine Soltani (-57kg). Pour son retour aux JO et toujours au sommet de sa discipline, Nourredine Morceli, triple champion du monde en titre et roi incontesté du 1500m, ne ratera pas son objectif à Atlanta en 1996. Malgré la menace du jeune marocain Hichem El Guerrouj, Morceli décroche l'or au terme d'une course épique. Quatre ans après son échec de Barcelone, Morceli décroche à 26 ans sa première et unique médaille d'or à Atlanta mais lors de la chute du Marocain en finale, Morceli subit une blessure au talon dont il ne se remettra jamais complètement. En cette même journée inoubliable, l'Algérie fait coup double et décroche une 2e médaille d'or par l'intermédiaire du regretté Hocine Soltani. Boxeur algérien le plus titré de l'histoire, Soltani s'empare de l'or dans la catégorie poids-légers en battant le Bulgare Tontcho Tontchev. Toujours lors de ces jeux d'Atlanta, la boxe s'est emparée d'une médaille de bronze par l'intermédiaire du poids moyen Mohamed Bahari (71-75kg). Avec trois médailles, le sport algérien connaît par la suite son ascension. Sous l'impulsion de Morceli et Boulmerka, l'athlétisme algérien connaît une vague exceptionnelle de champions qui ont grandi avec les exploits retentissants de leurs aînés. Lors des JO 2000 à Sydney, l'Algérie se présente avec une armada de jeunes talents. Le «Kenyan blanc» Ali Saïdi-Sief décroche l'argent sur le 5000m et s'inscrit à 22 ans comme le digne successeur de Morceli, avant de tomber plus tard pour dopage. Si la boxe n'est pas en reste avec une nouvelle médaille de bronze remportée par Mohamed Allalou (60-63,5kg), la plus grande performance de ces jeux viendra encore une fois du demi-fond et d'une femme, Nouria Benida-Merah. La digne héritière de Boulmerka fait perpétuer la tradition algérienne sur le 1500m et offre à son pays une nouvelle médaille d'or. Avec 5 médailles glanées durant ces Jeux de Sydney, cette participation reste à ce jour la meilleure pour l'Algérie dont le sport connaîtra par la suite une incroyable descente aux enfers. Ainsi, lors des JO 2004 à Athènes, berceau de l'olympisme, c'est le zéro pointé pour le sport algérien. Le judo apportera ses premières médailles pour l'Algérie à Pékin 2008. Lors de ces olympiades, on frôle à nouveau le fiasco mais c'est finalement le talentueux Amar Benikhlef (81-90kg) qui récolte la médaille d'argent alors que Soraya Haddad (48-52kg) s'empare du bronze. En 2012, le sport algérien n'est pas au mieux, mais surgit alors un authentique athlète de la race des grands: Taoufik Makhloufi. En pleine soirée ramadhanesque, l'enfant de Soukh Ahras fait bondir 40 millions d'Algériens fous de joie après sa victoire éclatante dans le 1500m. Une étoile est née et il tentera durant ces JO 2016 à Rio de conserver son titre olympique en devenant à 28 ans le premier athlète algérien à réussir cette performance. C'est sûr, toute l'Algérie sera encore derrière Makhloufi. In La Gazette du Fennec.com.