S'il est vrai que le projet de l'autoroute Est-Ouest traversant 24 wilayas du nord du pays est d'un attrait indéniable aux yeux des investisseurs nationaux et étrangers, celui de la route transsaharienne constitue «une dimension intercontinentale via le raccordement entre l'Afrique et l'Europe», et ce, de l'avis du premier responsable des travaux publics, M.Amar Ghoul. Dans l'esprit de ce dernier, le projet de la transsaharienne relève d'un «rêve africain qui intéresse tout le continent». Le parachèvement de ce projet d'un linéaire de 9800 km reliant six pays africains, à savoir l'Algérie, le Mali, le Tchad, le Niger, le Nigeria et la Tunisie, sera l'un des principaux points inscrits à l'ordre du jour du congrès africain de la route qu'abritera Alger en décembre prochain. Ce rendez-vous permettra selon M.Ghoul, «d'ouvrir de nouveaux horizons pour la mise en oeuvre de la route transsaharienne», a-t-il indiqué mercredi dernier, lors de l'ouverture de la 43e réunion du comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt). Autrement dit, il est attendu du prochain congrès africain de la route de trouver les mécanismes nécessaires à même d'assurer la livraison de la transsaharienne dans de meilleurs délais. Ainsi, la concrétisation de ce «rêve africain» datant de 1971 n'est plus qu'une affaire de quelques mois, d'autant plus que le taux d'avancement du projet a atteint aujourd'hui les 75 %, selon le directeur des routes au ministère des Travaux publics, M.Hocine Necib. «Quelque 7200 km de la route transsaharienne ont été achevés, alors qu'il reste encore à réaliser près de 2600 km»,a indiqué M.Necib, en marge de l'ouverture de la même réunion du Clrt. L'itinéraire de la route transsaharienne traverse l'Algérie sur 3200 km dont 2600 sont déjà réalisés, alors que les 650 km restants concernent, indique-t-on, deux branchements. Il est question, d'une part, de l'axe Tamanrasset In Guezzam-frontières nigérianes et, d'autre part, de la liaison entre Tamanrasset et les frontières maliennes sur quelque 385 km. La construction de ces deux branchements n'a pas manqué de faire émerger plusieurs problématiques, notamment celles ayant trait à leur financement. C'est pourquoi, il a été procédé mercredi dernier, lors de la réunion du Clrt, à la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et le Niger pour assurer, indique-t-on, un suivi conjoint dans l'exécution des études techniques entre In Guezzam et Arlit au Niger que l'Etat algérien a financé à hauteur de 1,2 million de dollars. Le financement des études pour la réalisation de l'axe Arlit-Zender (frontières nigéro-nigérienne) sera pris en charge en vertu des termes du mémorandum évoqué. Enfin, la liaison entre le Nord algérien et la route transsaharienne se fera, selon M.Amar Ghoul, au niveau du port de Djen-Djen dans la wilaya de Jijel.