L'un des projets panafricains les plus emblématiques, la route transsaharienne, lancée il y a plus de trente ans, devrait aboutir en 2011. Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a annoncé, jeudi, que 1000 km de la route transsaharienne qui relie l'Algérie au Nigeria ont été réalisés, ajoutant que 300 autres km seront réalisés au début de l'année prochaine. Lors de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Ghoul a précisé que le coût de ce tronçon s'élève à 60 milliards de DA consacrés à la réalisation de 800 km entre la wilaya de Tamanrasset et la frontière du Niger et 200 km reliant certaines wilayas traversées par cette route comme Blida, Médéa et Laghouat. L'Algérie a consacré une enveloppe d'un montant de 65 milliards de dinars, soit près d'un milliard de dollars entre 2005 et 2009, pour la réalisation de sa partie de la Transsaharienne. Pour sa part, l'Algérie qui est concernée par la réalisation de 2 800 kilomètres, dont le coût est estimé à 400 millions de dollars, doit encore réaliser un tronçon de 650 kilomètres. La route transsaharienne qui reliera le Nord au Sud du continent africain a réalisé des progrès significatifs sur la voie de son achèvement, malgré les conditions économiques et financières difficiles des pays riverains. L'objectif de cette route vise à désenclaver les vastes régions sahariennes, à faciliter les échanges commerciaux en établissant une liaison entre les pays du Maghreb arabe et les pays du sud du Sahara. Au final, il s'agit d'intégrer les économies des pays africains et d'améliorer les conditions de vie des populations. Projet fédérateur, la route transsaharienne va d'Alger à Lagos et doit relier trois sous-régions africaines, à savoir le Maghreb, l'Afrique de l'Ouest et du Centre, traversant ainsi six pays (Algérie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et Tunisie). Le projet de la transsaharienne, une route longue de 9 800 km, a débuté en 1973 mais a connu des problèmes d'ordre essentiellement économique lesquels ont affecté certains pays membres du CLRT. Il est actuellement financé partiellement par les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales telles que la Banque islamique de développement (BID) et la Banque arabe de développement économique pour l'Afrique (Badea) qui accompagnent financièrement le Mali, le Niger et le Tchad. Sur un autre chapitre, portant sur le programme 2005-2009 du président de la République dans le secteur des travaux publics, M. Ghoul a affirmé que les projets de son secteur ont été réalisés à plus de 90% et qu'il seraient réceptionnés avant la fin de l'année. L'autoroute Est-Ouest sera, quant à elle, parachevée avant les délais impartis, soit avant juillet 2010. Plusieurs projets en cours de réalisation, notamment la deuxième rocade d'Alger, le viaduc reliant le plateau des Annassers à Ryadh-El-Feth dans la wilaya d'Alger et l'autoroute Aïn Benian-Boufarik dans la wilaya de Blida, seront également réceptionnés à la fin de l'année. Le ministre des Travaux publics a rappelé que son secteur a réalisé à ce jour 23 autoroutes reliant les différentes régions du pays à l'autoroute Est-Ouest et modernisé et hissé plusieurs routes nationales aux standards internationaux. M. Ghoul a, par ailleurs, précisé que des études étaient en cours pour la réalisation d'autoroutes dans l'Ouest du pays reliant notamment les wilayas de Relizane, Mascara et Tiaret. Nassima Bensalem