Dans son rapport exhaustif sur les libertés religieuses dans le monde en 2015, le département d'Etat souligne que la Constitution algérienne garantit la liberté de conscience et les lois accordent à chacun le droit de pratiquer sa religion dans le respect de l'ordre et de la réglementation publics. Le département d'Etat précise à ce propos, que le Code pénal incrimine quiconque insulte les prophètes ou dénigre les religions. Le même document a mis en exergue la détermination du gouvernement algérien à contrer le salafisme radical. Le gouvernement algérien a, également, annoncé sa volonté de soustraire les mosquées à l'influence des salafistes en procédant au remplacement de 55 imams imprégnés de la pensée salafiste par d'autres formés dans ses propres instituts, rappelle encore le département d'Etat. En novembre 2015, les autorités algériennes ont autorisé l'importation d'écrits religieux non islamiques (les bibles), et annoncé leur volonté de rouvrir les synagogues comme preuve patente de la liberté de culte en Algérie, est-il noté. Durant la période couverte par le rapport, l'Algérie a autorisé les groupes missionnaires à entreprendre des activités humanitaires pour autant qu'ils ne fassent pas de prosélytisme. De même, le gouvernement a continué de reconnaître et d'enregistrer les associations des groupes religieux non musulmans comme l'église anglicane ou l'église protestante. Il relève aussi qu'aucun cas de persécution des chrétiens n'a été signalé en Algérie et les membres de cette minorité religieuse continuent à pratiquer leur culte en toute liberté, constate-t-on. En dépit du fait que les autorités ne s'ingèrent pas dans la gestion des services religieux, des églises ont fait face, tout de même, en 2015 à de nombreuses difficultés administratives et lenteurs bureaucratiques. Le document constate aussi que l'intervention des forces de l'ordre pour empêcher les rassemblements des non-jeûneurs pendant le mois de Ramadhan est beaucoup plus motivé par le besoin de maintenir l'ordre public, en précisant que le ministère des Affaires religieuses avait plusieurs fois réitéré que le jeûne est une pratique strictement privée.