Le Département d'Etat américain a loué, mercredi dernier, les efforts déployés par l'Algérie pour faire respecter les libertés religieuses, en relevant les garanties constitutionnelles et légales permettant l'exercice de la liberté de culte dans le pays. Dans son rapport exhaustif sur les libertés religieuses dans le monde en 2015, le département d'Etat souligne que la Constitution algérienne garantit la liberté de conscience et les lois accordent à chacun le droit de pratiquer sa religion dans le respect de l'ordre et de la réglementation publics. Le département d'Etat précise à ce propos, que le code pénal incrimine quiconque insulte les prophètes ou dénigre les religions. Le même document a mis en exergue la détermination du gouvernement algérien à contrer le salafisme radical en rappelant les déclarations dans lesquelles il s'est opposé à toute forme d'extrémisme religieux tout en condamnant les violences commises au nom de l'Islam. Le gouvernement algérien a, également, annoncé sa volonté de soustraire les mosquées à l'influence des salafistes en procédant au remplacement de 55 imams imprégnés de la pensée salafiste par d'autres formés dans ses propres instituts, rappelle encore le département d'Etat. En novembre 2015, les autorités algériennes ont autorisé l'importation d'écrits religieux non islamiques (les bibles), et annoncé leur volonté de rouvrir les synagogues comme preuve patente de la liberté de culte en Algérie, note le même document. Durant la période couverte par le rapport, l'Algérie a autorisé les groupes missionnaires à entreprendre des activités humanitaires pour autant qu'ils ne fassent pas de prosélytisme. De même, le gouvernement a continué de reconnaître et d'enregistrer les associations des groupes religieux non musulmans comme l'église anglicane ou l'église protestante. Il relève aussi qu'aucun cas de persécution des chrétiens n'a été signalé en Algérie durant la période couverte par le rapport et les membres de cette minorité religieuse continuent à pratiquer leur culte en toute liberté, constate le département d'Etat. Evoquant les évènements de Ghardaïa, le Département d'Etat s'est référé dans son constat aux propos du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa qui avaient rejeté l'existence d'un conflit confessionnel entre les communautés mozabite et chaamba. Démographiquement, le rapport estime à 99% le pourcentage des musulmans sunnites en Algérie, les autres minorités religieuses représentent à peine 1%. Le département d'Etat avance un nombre de 200 juifs vivant en Algérie.