La soldatesque sioniste balaie les territoires occupés pour une colonisation accélérée Les Affaires étrangères françaises ont condamné jeudi la destruction, la semaine passée, de structures financées par la France dans le village de Nabi Samuel, en Cisjordanie. C'est la troisième démolition ou confiscation de bâtiments financés par la France en 2016, a dit le Quai d'Orsay. Profitant de la situation qui prévaut en Syrie et en Irak, ou à un degré moibdre en Libye, pays sur lesquels est rivée l'attention internationale, Israël a détruit en 2016 plus de maisons et d'installations que durant 2015 en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, ont indiqué l'ONU et des ONG hier. Cela dans l'impunité la plus totale et le silence à peine réprobateur de certaines puissances occidentales sinon carrément complice de quelques unes d'entre elles. Depuis début 2016,726 structures ont été détruites, faisant 1.020 déplacés, contre 531 démolitions et 688 Palestiniens déplacés durant toute l'année 2015, rapporte l'Ocha, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU. Les structures évoquées par l'ONU incluent des maisons, des abris pour animaux ou des équipements comme des panneaux solaires. Nombre d'entre elles sont financées par des bailleurs étrangers, dont l'UE ou différents Etats qui affirment agir pour pallier les besoins humanitaires pressants d'une population sous occupation militaire et dont les moyens de vie se réduisent avec la progression de la colonisation ou des opérations militaires israéliennes. Israël réplique qu'il détruit des installations non autorisées. Il invoque sa prétendue souveraineté sur El Qods, partie palestinienne de Jérusalem occupée, et les «accords» avec les Palestiniens qui lui confèreraient le contrôle total (administratif et sécuritaire) dans la zone dite «C» de Cisjordanie occupée (60% du territoire). Pour la seule semaine écoulée, «les autorités israéliennes ont détruit ou forcé les propriétaires à détruire eux-mêmes 42 structures pour défaut de permis de construire, faisant 30 déplacés et affectant la vie de plus de 1.200 personnes» à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, détaille l'Ocha. Depuis janvier, recense l'ONG israélienne B'Tselem, qui dénonce régulièrement les exactions israéliennes dans les Territoires, «Israël a détruit au moins 188 maisons palestiniennes en Cisjordanie». Il s'agit du «chiffre le plus élevé depuis que B'Tselem a commencé à recenser en 2006 les démolitions de maisons pour défaut de permis», dit-elle. Depuis 1988, plus de 2.800 ordres de démolition ont été appliqués; environ 11.000 menacent toujours des familles palestiniennes, selon l'Ocha. Les Affaires étrangères françaises ont condamné jeudi la destruction, la semaine passée, de structures financées par la France dans le village de Nabi Samuel, en Cisjordanie. C'est la troisième démolition ou confiscation de bâtiments financés par la France en 2016, a dit le Quai d'Orsay. Il a exprimé «sa grave préoccupation face à l'accélération du rythme des démolitions et confiscations de structures humanitaires». Depuis Washington, la diplomatie américaine a elle une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme au sujet de Soussia, village palestinien du sud de la Cisjordanie menacé de destruction par Israël. «Si le gouvernement israélien met en oeuvre ces démolitions à Soussia, cela sera très inquiétant et aura un impact très négatif sur la vie des résidents palestiniens, déjà déplacés à plusieurs reprises», a dit le département d'Etat.