Ces personnes sont poursuivies pour «homicide et blessures involontaires». Avec la même célérité et la même rigueur que l'enquête sur le naufrage du Béchar le 13 novembre dernier au port d'Alger, la justice vient de sévir dans l'affaire de l'explosion meurtrière qui a eu lieu à Guelma. 13 personnes, mises en cause dans ce drame, ont été placées, dans la soirée de dimanche, sous mandat de dépôt, sur ordre du juge d'instruction, a indiqué le procureur général de Guelma, cité par l'APS. Le juge d'instruction a également ordonné de mettre sous contrôle judiciaire une quatorzième personne, en l'occurrence le directeur de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) de Guelma, a indiqué la dépêche de l'APS précisant que l'enquête sur cette explosion se poursuit toujours. Parmi les 13 personnes placées sous mandat de dépôt figurent le directeur de wilaya de l'entreprise «Sonelgaz», deux chefs de district, deux électriciens, deux chefs de service, un agent du gaz ainsi que deux contrôleurs des travaux de la même entreprise, et deux chefs de service de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi), ainsi qu'un entrepreneur. La même source indique que ces personnes sont poursuivies pour «homicide involontaire et blessures par erreur» ainsi que «détérioration involontaire de biens publics et privés». Ce «verdict» provisoire est intervenu suite à l'enquête ouverte en ce sens par les services de la police judiciaire agissant sur instructions expresses données par les plus hautes autorités du pays. Le 26 décembre dernier à 8 h du matin, une explosion de gaz meurtrière a secoué le quartier dit Aïn Defla situé sur les hauteurs du chef-lieu de la wilaya de Guelma. L'immeuble numéro 20 B, communément appelé Fougerolles, habité par 24 familles, a été littéralement soufflé par l'explosion. Le bilan de la catastrophe a été lourd:13 personnes ont trouvé la mort, 28 autres blessées en plus de la détérioration des biens publics et privés. Avec les résultats de l'enquête judiciaire, il s'avère que l'explosion n'a pas été le fait d'une fatalité. Quelques heures après le drame, de nombreux rescapés ont en effet, raconté à la presse avoir «saisi la veille du sinistre, les autorités concernées». Les mêmes témoignages ont affirmé que les «les agents venus sur les lieux, en dépit de la fuite de gaz qui ne faisait aucun doute, ont minimisé le problème».