Malgré leur appel de détresse, ces familles sont confrontées à un véritable danger de mort. Au moins 300 personnes sont en danger à la suite d'un glissement de terrain qui a pris de l'ampleur depuis lundi passé. Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur Alger sont à l'origine de ce glissement, qui a touché des baraques où habitent plus d'une trentaine de familles à Aïn Malha 2, sise à Ain Naâdja, commune de Gué de Constantine. Ce quartier qui a l'apparence d'un bidonville, existant déjà depuis 1990, est entouré de monticules de 23 m, qui risquent de s'effondrer et d'ensevelir les centaines de baraques avoisinantes. Notre passage sur les lieux nous a permis de constater que ces familles qui y habitent sont réellement en danger. «Chaque fois qu'il pleut il y a un glissement important de terrains, ce qui nous met en danger. Aussi nos enfants ne peuvent plus aller à l'école car la plupart des chemins sont inondés par la boue qui envahit les lieux. D'ailleurs, des équipes de la Protection civile et les brigades de la gendarmerie qui nous ont rendu visite ont constaté que les fondations des maisons ont été fragilisées. Doit-on attendre que nos bâtisses s'écroulent pour nous prendre vraiment en charge?» nous demande un locataire M.Amar Houmimid, qui nous raconte que chaque nuit pluvieuse, les habitants vivent l'enfer et appréhendent que ces montagnes s'effondrent sur eux. Selon un autre témoignage, outre les dangers qui menacent ces familles, à savoir les maladies à transmission hydrique, les déchets ménagers et les agressions quotidiennes, un autre péril surgit aujourd'hui et qui risque de mettre un terme à leur vie. «Nous n'aurons jamais une vie normale car on est loin d'être considérés comme des vrais citoyens algériens», s'insurge un riverain avant d'ajouter que des requêtes adressées au président de l'APC sont restées sans réponse. Cependant, il s'interroge sur le silence des autorités concernées, nous déclare le représentant de ces habitants avant d'ajouter que «leur bataille risque de durer des années, mais ils sont bien décidés à résister jusqu'à ce que leurs droits se concrétisent, à savoir l'acquisition réelle d'un toit pour leurs familles». En attendant une réaction des élus, les citoyens continuent de vivre dans l'angoisse et s'inquiètent pour leur devenir et celui de leurs enfants. Ce qui est étonnant dans cette affaire c'est que plusieurs solutions ont été trouvées par ces autorités afin de stabiliser la situation de ces citoyens, mais reste le problème du suivi toujours en suspens...Cependant, ces péripéties laissent croire qu'il y a une sorte de litige dans l'air on se demande et si cela nécessite l'intervention des instances supérieures.