Samedi, jour de l'Achoura, des chasseurs de Ait Zikki ont trouvé un corps inanimé enseveli par la neige au col de Chréa. Mohammadi Belaïd, âgé d'une quarantaine d'années, est originaire d'Ighil Tizi Boa dans la commune de Bouzeguène et travaille comme chauffeur chez Blanky, une entreprise du secteur agroalimentaire. D'après une source bien informée (un de ses collègues), la victime venait d'Oran d'où elle a ramené de la marchandise. Comme c'était le week-end, il avait garé son camion au parc et avait pris un fourgon d'Ighzer Amokrane jusqu'au village Aït Sidi Saïd d'Ouzellaguene (Ifri). Ignorant le danger et voulant arriver à la maison pour fêter avec sa famille l'Achoura, la victime a traversé directement Timilyiouine pour arriver à Taqwerabt n'Chréa, une maison où beaucoup de passants s'abritent du vent, de la pluie ou de la neige ou tout simplement pour se reposer surtout en ces temps de neige. Au lieu d'entrer dans cet abri, il a dû continuer sa route mais les rafales de neige qui se sont abattues sur la région d'une altitude dépassant les 1000 m ne lui ont pas permis de trouver la bonne direction, celle qui mène à Ihemamen et à Itoura. D'ailleurs, beaucoup de traces de va-et-vient sont visibles sur place. Dans des circonstances pareilles et la fatigue aidant, la victime a dû s'affoler et tomber dans une région déserte où la neige a atteint 1 m d'épaisseur. Pour dégager et transporter le corps à la clinique de Loudha, les autorités ont utilisé beaucoup d'engins et ce, jusqu'à une heure avancée de la nuit (19/02/05). On signale que la victime n'est pas la première à mourir dans ces conditions. Ne peut-on pas ouvrir un tunnel d'Aït Zikki jusqu'à Ifri pour sauver des vies humaines et surtout permettre de promouvoir les échanges commerciaux entre les wilayas de l'Est et celles du Centre? Les responsables doivent y penser, surtout dans le cadre de la relance économique prévue par le président de la République.