Saâdani retrouvera ses services lundi prochain, mais sa rentrée politique ne sera effectuée qu'en septembre. Le FLN menace d'exclure ceux qu'il qualifie d' «agitateurs et de perturbateurs de la candidature aux législatives prochaines, prévues en 2017». Le membre du bureau politique du parti majoritaire au Parlement, Sadek Bouguetaya, a déclaré, hier en marge de l'ouverture des travaux de l'université d'été de l'Union générale des étudiants algériens, Ugea, tendance FLN, que l'appel des 14 moudjahidine et moudjahidete pour délivrer le FLN confisqué, «n'impactera en rien les préparatifs du FLN en prévision des législatives prochaines». A l'adresse des militants ayant adhéré à la direction nationale unifiée, conduite par Abderrahmane Belayat et les fidèles du chef de file des redresseurs, Abdelkrim Abada et les autres sympathisants de l'appel des 14 moudjahidine, M.Bouguetaya leur fera savoir qu'ils «seront empêchés de se porter candidats sur les listes du FLN aux législatives de 2017». Ceux-là sont coupables «d'avoir pris part aux tentatives de déstabiliser le parti», indique-t-on. Dans ce contexte, M.Bouguetaya a affirmé que «le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, retrouvera ses services lundi prochain mais sa rentrée politique ne sera effectuée qu'en septembre prochain». Le bureau politique du parti, ses militants et sa direction, à sa tête Saâdani, qualifient l'initiative des 14 moudjahidine et les actions de Belayat d'un «non-évènement».«Ces derniers dépourvus de la qualité de militant n'ont pas le droit de s'exprimer au nom du parti. Ils tentent de perturber la direction actuelle, mais ils n' y pourront rien car toutes les mouhafadas du FLN,au nombre de 120 sur le territoire national, sont fidèles au secrétaire général du parti. Il prédit d'or et déjà le triomphe du FLN lors des législatives. «C'est cette perspective qui dérange au plus haut point les adversaires de Saâdani», a-t-il estimé. Le timing choisi, soit à la veille du scrutin pour les législatives, par les détracteurs de Saâdani, n'est pas «fortuit». A travers leur campagne contre Saâdani, ces derniers, qui n'ont pas participé au Xe congrès du parti, parmi eux Abderrahmane Belayat, l'ex-chef du groupe parlementaire du FLN, Layachi Daâdoua, l'ex-secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem et d'autres, «tentent de minimiser les avancées réalisées par la direction actuelle», a-t-il soutenu. Sur un autre plan, il a indiqué que dans sa stratégie électorale, le FLN de par son expérience en la matière, «attend le moment opportun pour abattre ses cartes et lancer sa campagne qui ne saurait intervenir qu'après la rentrée sociale en septembre prochain». «Le critère principal qui sera retenu lors de la confection des listes de candidatures sera d'abord celui lié à la loyauté envers la direction du parti», ajoute-t-il. «L'opération d'évaluation des élus du parti, qui sera lancée avant les élections se fera également sur la base de cette exigence», poursuit-il. Et de citer l'exemple «du groupe de députés ayant tenté de se révolter contre la direction du parti avant la tenue du Xe congrès seront aussi exclus des listes du FLN». Par ailleurs, en l'absence de Amar Saâdani, officiellement en congé depuis le mois de mai, le secrétaire général par intérim, Mohamed Boumahdi, a pris le relais à la tête du FLN. Pendant ce temps, d'anciens responsables du parti, à l'image de Abderrahmane Belayat, Abdelkrim Abada, multiplient les sorties médiatiques. Mercredi dernier, Abderrahmane Belayat qui a tenu une rencontre nationale de la direction unifiée du parti à Tenès(Chlef) a rendu public un communiqué dans lequel il exhorte le président de la République et président du FLN à «mettre sur pied une commission nationale pour gérer le parti, le temps de convoquer un congrès extraordinaire pour élire un nouveau patron du FLN».