Amar Saâdani S.G. du FLN «On n'épargnera aucun effort pour nous réconcilier avec les gens du parti et lui éviter un coup fatal», a soutenu Hocine Khaldoun, porte-parole du parti. Le jeu en vaut bien la chandelle. La direction du FLN veut se réconcilier avec les redresseurs. En prévision des prochaines échéances électorales, le FLN fait le premier pas pour ne pas aller en rangs dispersés «Nous appelons à l'unité des rangs surtout avec l'approche des élections», a affirmé Hocine Khaldoun, porte-parole du parti. Joint par téléphone, ce dernier assure que la direction du parti est restée favorable à tout ce qui unit la famille FLN. «On n'épargnera aucun effort pour nous réconcilier avec les gens du parti et lui éviter un coup fatal», a-t-il soutenu en précisant qu'il s'agit également d'une volonté du secrétaire général du parti. Le porte-parole se dit triste de voir des moudjahidine et des anciens militants du FLN, à l'image de Salah Goudjil, Abdelkrim Abada et Abderrahmane Belayat hors circuit. Le porte-parole du parti n'exclut pas la possibilité de recourir à une commission des sages pour faire la paix entre la direction et les opposants. Hocine Khaldoun a appelé aussi bien le «mouvement des redresseurs» conduit par Abdelkrim Abada, que «la direction unifiée» dirigée par Abderrahmane Belayat à l'union. «Notre appel à l'union est adressé à tous les militants et cadres qui activent dans un cadre légal et à tous les frères indignés qui n'ont pas participé au congrès de mai 2015 et qui ne sont pas membres du comité central», a-t-il dit dans une déclaration médiatique faite récemment. Cet appel intervient à peine 10 jours après la sortie de l'ancien secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem qui a appelé les redresseurs à unir leurs rangs pour renverser la direction. Une attitude «putschiste» que la direction du parti n'a pas commenté. Il reste cependant que l'union réclamée par l'ancien secrétaire général du FLN a un sens, selon Khaldoun, mais pas comme le souhaite Belkhadem. L'objectif recherché par l'équipe de Saâdani est de donner au parti une puissance de frappe, à même de maintenir sa position de première force politique, à l'occasion des élections législatives et locales de 2017. Les redresseurs ne sont pas contre cette initiative, mais se montrent prudents. «On ne ferme aucune issue qui donne une chance au parti pour le présent et pour l'avenir», a affirmé l'ancien coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat. Pour lui, l'appel de Khaldoun «est un geste d'éveil et de réveil». De son côté, Abdelkrim Abada se dit favorable au dialogue, mais estime qu'il faut remettre le parti sur sa vraie ligne. «Oui au dialogue pour rectifier la trajectoire du parti et le renforcer. Oui au dialogue pour réaliser les nobles objectifs du parti. Oui pour l'unité des rangs mais pas pour servir les intérêts des personnes», a-t-il soutenu.