Ressouder les morceaux éparpillés du FLN en prévision des législatives de 2017 et l'élection présidentielle de 2019. Une concertation entre les membres de la direction unifiée du FLN a été menée avant-hier dans une sorte de conclave à Chlef. Cette grand-messe a eu lieu avant-hier plus exactement à Ténès. A travers le communiqué sanctionnant cette rencontre, les membres de la direction unifiée du FLN, parmi les députés, sénateurs, élus locaux et militants, venus de plusieurs wilayas du pays «exhortent le président de la République, le frère Abdelaziz Bouteflika d'user de ses prérogatives que lui confèrent les lois régissant le parti pour remettre le FLN sur les rails». Ils considèrent que «les dérives de la direction actuelle, ont mené le parti vers l'impasse et le statu quo». Dans ce contexte, ils estiment que «de par son combat inlassable, militantisme et abnégation à protéger et à immuniser le FLN, le chef de l' Etat est seul habilité à mettre fin aux dépassements, dérives et confiscation perpétrés par des usurpateurs du FLN». D'ailleurs, indiquent-ils, «en reconnaissance à ses hautes qualités et principes énumérés plus haut, le peuple algérien s'est fédéré autour de lui pour soutenir sa candidature au 4e mandat». Ne tarissant pas d'éloges sur le président de la République, les opposants de Saâdani, ajoutent que «le 4e mandat est venu compléter et couronner les extraordinaires réalisations accomplies par le président, à leur tête le projet de la Réconciliation nationale qu'ils ont soutenu hier et soutiendront aujourd'hui et demain». Par conséquent, ils gardent un grand espoir, que leur voeu puisse être exaucé: «Instituer une commission nationale qui se chargera de gérer le parti.» Cette proposition de sortie de crise prônée par le groupe de Belayat auquel s'est s'associé l'ex-secrétaire général du parti déchu, Abdelaziz Belkhadem, permettra «de recoudre le FLN en lambeaux.» Il s'agira, selon eux, «de ressouder les morceaux éparpillés du FLN en prévision des législatives de 2017 et l'élection présidentielle de 2019». Après plusieurs rencontres dans plusieurs régions du pays, les dissidents du FLN, à leur tête Abderrahmane Belayat, ont organisé, avant-hier, une rencontre nationale à Ténès. Un regroupement similaire a été organisé à Bordj Bou Arréridj, Batna...etc. Ce groupe de redresseurs du Front de libération nationale (FLN), revient à la charge pour revendiquer le départ de l'actuel secrétaire général du Front de libération nationale. Le changement à la tête de la direction actuelle du parti viendra après l'annulation de la session du comité central du 29 septembre 2013 et du Xe congrès de fin mai 2015 qui a propulsé Saâdani pour la seconde fois à la tête du parti. Ils ne reconnaissent pas la légitimité de Amar Saâdani, son intronisation, ni les décisions issus du Xe congrès ainsi que toutes les nouvelles mouhafadhas et structures installées par ce dernier sous son règne. Enfin, Abdelkrim Abada a fait son apparition avant-hier à Boumerdès. Il a affirmé qu'il n'est pas concerné par la rencontre tenue hier à Chlef par Abderrahmane Belayat. S'il considère que le groupe du président de l'instance exécutive de la direction unifiée du parti, Abderrahmane Belayat est libre d'avoir sa vision et sa position par rapport à la crise du FLN, en revanche, il s'oppose au fait que ces derniers ont tendu la main à Abdelaziz Belkhadem. Pour cause, «ce dernier est en partie responsable de la situation de crise multidirectionnelle à laquelle est parvenu actuellement le FLN», estime-t-il. Le groupe d'Abada et celui de Belayat divergent sur le diagnostic de la crise mettant le FLN dans l'oeil du cyclone. La direction unifiée réclame la tête de Saâdani, tandis que les redresseurs refusent de personnaliser cette crise en revendiquant, pour sauver le FLN, le retour à l'urne pour élire et le secrétaire général du parti et les mouhafedhs.