Des branches arrachées, de jeunes plants complètement détruits, c'est une perte considérable. Lentement mais sûrement, l'oliveraie des deux communes de Boudjima et Ouaguenoun, (Tizi Ouzou) est en train de mourir à petit feu. Cette déplorable situation est causée par de nombreux facteurs. Il y a d'abord le ravage causé par les incendies qui se répètent chaque année. Chaque été, en effet, des centaines de sujets partent en fumée à cause des pyromanes de tous bords. L'olivier, arbre symbole, subit des dégâts considérables étant l'arbre qui domine le plus dans cette région, parfois, il constitue même le seul et unique gagne-pain de plusieurs familles et son apport est indéniable pour la vie économique de cette partie de la Kabylie maritime. Aux dégâts provoqués par l'homme lui-même, ajoutez ceux causés par Dame nature. Les importantes chutes de neige qui se sont abattues dernièrement ont aussi donné un coup sévère et rude à l'ensemble de l'oliveraie. Des branches arrachées, de jeunes plants complètement détruits, c'est une perte considérable, considèrent les agriculteurs. C'est pourquoi d'ailleurs ils caressent le souhait de voir le Fndra leur apporter un secours allant dans le sens de replanter l'olivier durement touché.Il est à signaler également qu'aucune campagne de plantation n'est enregistrée. Les propriétaires, et ils ne sont pas nombreux, nous on indiqué quelques agriculteurs, se contentent seulement de procéder à quelques greffes de temps à autre. Un autre état de fait qui contribue inéluctablement à cette déplorable situation est celui de l'abandon. Le labourage des oliveraies a presque disparu et ses conséquences sont fort nombreuses. Le rendement est des plus faibles comme cette année d'ailleurs qui a connu une récolte bien en deçà de celles des années précédentes. Cela a généré l'augmentation du prix du litre d'huile qui a atteint les 300 DA, même en cette période de triturage et de pressage. Au rythme où vont les choses, et si des mesures urgentes ne sont pas prises, l'olivier risque de subir des coups plus durs encore.