Les unités de production des eaux minérales gazeuses de Mouzaïa et Ben Haroun ont été rachetées par le groupe Semoulerie industrielle de la Mitidja (SIM) dans le cadre de la privatisation, a annoncé officiellement mercredi le président-directeur général du groupe. Intervenant au cours d'une conférence de presse tenue au siège du groupe de Blida, à laquelle ont assisté les représentants de la presse locale et nationale, M.Taïb Ezzraïmi a expliqué les motifs de ce rachat par la volonté de son groupe d'élargir et de diversifier la gamme de produits en le «qualifiant de saut quantitatif important» dans l'intérêt du groupe, mais aussi par le sauvetage de la faillite de deux grandes marques de dimension nationale et de symbole de l'Algérie. Les deux unités ont été regroupées dans une nouvelle filiale, la huitième, les «Eaux minérales», après celle de la transformation des céréales, fondée en 1994, la santé avec la clinique Amina de la Chiffa, l'éducation, la promotion immobilière avec la construction du complexe multifonctionnel de Blida en chantier, la maintenance des équipements de minoterie, les énergies nouvelles et renouvelables et le secteur financier. L'acquisition a été concrétisée de façon réglementaire suite à la soumission introduite dans le cadre de l'appel d'offres, lancé par le ministère de la Participation et de la Promotion de l'investissement en répondant le mieux aux exigences du cahier des charges et ce, tant sur le plan de l'offre financière que celui du développement de ces deux unités. De plus, le groupe s'est engagé à stabiliser l'emploi et à lancer des actions visant l'amélioration de la condition sociale et le développement des compétences et des qualifications. S'attaquant de front à ceux qui ont voulu colporter la rumeur selon laquelle la privatisation n'était qu'une forme déguisée de bradage des biens de l'Etat, avec des tarifs et conditions préférentiels, le président du groupe a indiqué que les offres de reprise pour les deux unités ont été établies dans le strict respect des principes des lois du marché. Le programme de relance de ces deux unités renferme un plan à court terme pour le maintien des emplois actuels et le renforcement des fonctions de management, de qualité et de marketing et un autre à moyen et long terme visant à répondre à la reconfiguration du marché avec le but d'arriver à la pleine capacité. Pour leur part, les représentants des travailleurs des deux unités ont exprimé leur satisfaction sur cet achat qui a permis, ont-ils dit, de les sauver de la faillite et de la disparition. Un mois seulement après la reprise par le groupe SIM, les travailleurs ont été entièrement indemnisés pour le retard de trois années de salaires. L'unité de Mouzaïa a été cédée au prix de 126 milliards de centimes dont 56 milliards de dette, notamment les indemnités de salaires. SIM s'est engagé à investir 59 autres milliards pour la modernisation des équipements qui datent de 1972 et restés sans entretien depuis 92. Il emploie 255 personnes. L'unité de Ben Haroun située dans la wilaya de Bouira, a été cédée au prix de 25,1 milliards de centimes dont 10,1 de dettes.