La Russie pourrait utiliser à nouveau la base aérienne iranienne d'Hamadan (ouest) pour mener des attaques sur des cibles terroristes en Syrie, a déclaré hier un haut responsable de la défense russe. «Moscou et Téhéran vont coopérer pour leur bénéfice mutuel et conclure sous peu des accords sur certaines questions spécifiques, dont l'utilisation de cette base aérienne par l'armée russe pour aller frapper les groupes extrémistes en Syrie», a déclaré le député Vladimir Komoïedov, président de la commission de la Défense de la Douma, dans un entretien au quotidien Izvestia. Un tel accord «n'est qu'une question de temps», a-t-il assuré. Téhéran a montré ces derniers mois, par ses efforts concrets, que son partenariat avec Moscou est solide, a ajouté M. Komoïedov. Du 16 au 18 août, des bombardiers russes avaient décollé d'Hamadan pour aller bombarder des cibles terroristes en Syrie. C'était la première fois que la Russie utilisait le territoire d'un autre pays, en dehors de la Syrie, pour mener de tels raids depuis le début en septembre 2015 de sa campagne de bombardement contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI, Daesh) et d'autres groupes rebelles en Syrie. Un peu plus tôt cette semaine, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Igor Konachenkov, avait déclaré que l'armée russe avait atteint ses objectifs contre l'EI en Syrie et que les avions déployés en Iran s'en étaient retirés.