La route continue de faire son lot de victimes Réhabiliter la peur de l'uniforme des services de sécurité chargés de la régulation de la circulation routière qui, quant à eux, devront être intransigeants face aux chauffards. Huit enfants âgés entre 10 et 15 ans, une personne de 70 ans ont trouvé la mort et 28 personnes blessées toutes âgées de 18 ans dans un accident de la circulation survenu samedi soir dans la région de Boulekroud sur les hauteurs de la wilaya de Skikda. Selon les services de la Protection civile, ce drame s'est produit suite à une violente collision entre un minibus et un véhicule de tourisme, suivie de déviation des deux engins et puis une chute de 50 mètres dans un ravin. Les blessés ont été évacués en urgence vers l'hôpital de Skikda et les opérations de secours se sont poursuivies durant la nuit du samedi dernier. Dans son communiqué la Protection civile a affirmé que «le bilan établi, à présent, est provisoire» et qu'il «pourrait s'alourdir à la fin de ces opérations». D'ailleurs, dans la journée d'hier une victime parmi les blessés n'a pas survécu à ses blessures, et a rendu l'âme à l'hôpital. Selon la Protection civile, hier, le communiqué dans lequel elle a établi un bilan final de cet accident qui fait état de neuf morts et 28 blessés dont neuf ont quitté l'hôpital Abderrezak-Bouhara, alors que les autres 19 personnes demeurent sous contrôle médical. Selon la même source, les neuf personnes décédées dans cet accident étaient âgées entre 14 et 70 ans ont souligné les services de la Protection civile alors que l'âge des blessés oscille entre 7 et 66 ans. Les services de la Protection civile affirment qu'ils ont mobilisé d'importants «moyens et des équipes spécialisées pour cette opération de secours». Pas moins de 52 éléments de la Protection civile entre officiers et agents, sept ambulances, trois camions et des moyens logistiques ont été mobilisés dans cette intervention de secours effectuée dans une zone difficile d'accès, a-t-on noté. La route continue de faire son lot de victimes ces derniers temps, de l'Est à l'Ouest, du Nord au Sud, nos routes sont devenues une véritable hécatombe où des dizaines d'Algériens laissent leur vie. En effet, durant cette saison estivale seulement, le nombre de personnes ayant trouvé la mort dans la chaussée a augmenté d'une manière vertigineuse. La vitesse excessive et l'état de la route sont les deux facteurs importants à l'origine de cette hécatombe qui coûte des dizaines de vies quotidiennement, le bilan des accidents de la route ne cesse d'augmenter d'un jour à l'autre, conséquences des dizaines de familles en deuil, des enfants orphelins et des blessés qui trouvent des difficultés à se débarrasser de leur traumatisme. En une semaine seulement, 59 personnes ont trouvé la mort et 2077 autres ont été blessées dans 1608 accidents de la circulation enregistrés durant la période du 14 au 20 août au niveau national, selon le bilan de la Protection civile dont l'accident le plus grave a eu lieu dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj faisant quatre morts et 51 blessés. Enfin, le fléau a atteint un seuil alarmant d'où la nécessité de réfléchir à une politique routière efficiente, mais avant cela, il faut d'abord réhabiliter la peur de l'uniforme des services de sécurité chargés de la régulation de la circulation routière qui, quant à eux, devront être intransigeants face aux chauffards qui mettent la vie des usagers de la route en danger. Imposer le respect de la loi est le seul moyen d'endiguer ce phénomène. Ces derniers temps les initiatives sont multipliées en vue de réduire le bilan du «terrorisme routier» causant annuellement plus de 4000 morts et des dizaines de milliers de blessés.